Les mots manquent, mais puisqu’il faut les trouver…

Il y a 75 ans de cela, le général de Gaulle disait aux soldats canadiens-français : « Je n’éprouve aucun embarras à vous parler, car je veux vous parler de la France et je sais que personne au monde ne peut comprendre la chose française mieux que les Canadiens français. »

Autres Hommes, autres temps, mais toujours ces mêmes ténèbres qui obscurcissent les cieux. Pourtant, en ce vendredi 13 novembre 2015, les Québécois ont souvenance qu’ils ne sont pas que des francophones vivant en Amérique du Nord ; face au drame, ils se souviennent qu’ils sont Français.

On peut déplorer cet aspect morbide de la nature humaine qui ne rend l’amour pour des êtres ou des choses qu’une fois qu’ils ont cessé. À nos cousins de France, il aura fallu l’hécatombe pour que de nouveau nos cœurs battent au même rythme que les vôtres. Il eut sans doute été plus agréable, que l’on se soit consenti l’Union Sacrée, dans le calme des jours heureux. Encore cette nature humaine, si étrange, puisqu’elle nous sépare dans les périodes de tranquillité et nous rapproche lors des tempêtes.

Est-ce parce que l’on ne sait pas partager le bonheur qu’on ne doit pas, au moins, vous aider à porter le fardeau du malheur ? Il y a près d’un an, face à une autre tragédie, tous les Québécois étaient Charlie, aujourd’hui ils sont tous Français.

Nous nous étions perdus de vue, mais aujourd’hui, nous nous sommes retrouvés.

Courage à tous les Français et Françaises, d’ici ou de là.

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