Devenir leader mondial

Chaque année, une centaine d’étudiants transmettent leur candidature à l’Association pour la Simulation des Nations Unies de l’Université Laval (ASNUUL). Ils veulent ainsi obtenir l’une des 26 places tant convoitées parmi la délégation lavalloise qui fera le voyage à New York, en mars, au National Model United Nations.

Plus de 5000 étudiants, provenant de 360 universités réparties dans 55 pays, convergent vers la Grosse Pomme chaque printemps pour débattre d’enjeux socio-économiques. Un pays est assigné à chaque université et les délégués tentent d’y répondre à trois questions proposées préalablement par les 21 comités des Nations Unies. Devenir leader mondial le temps d’un weekend : voilà en quoi consiste le National Model United Nations.

Afin de mettre sur pied la meilleure délégation possible, le comité exécutif recrute des étudiants de tous les milieux. Que l’étudiant se passionne pour la santé, l’agriculture, le droit ou encore l’éducation, ce qui intéresse vraiment les organisateurs, c’est ce qu’il apportera à l’équipe et ce que l’équipe lui apportera.

« Les candidats qui nous intéressent sont ceux qui souhaitent faire une différence dans le monde », soutient la présidente de l’ASNUUL Catherine Pouliot qui a participé aux deux dernières simulations.

Un défi de taille

Le National Model United Nations est une expérience éducative qui comporte son lot de défis. Le plus ardu d’entre eux : laisser de côté ses convictions. « C’est vraiment difficile de mettre de côté nos valeurs et de représenter fidèlement le pays auquel on a été assigné. Parfois, il s’agit d’un pays très différent du nôtre. Mais, c’est ça qui fait la beauté de l’association. Ce sont des choses qu’on n’apprend pas sur les bancs d’école », explique-t-elle.

Elle assure toutefois que les ambassadeurs suivent plusieurs formations sur la réalité socio-économique du pays et procèdent à un recensement complet des écrits. Dans la plupart des cas, cette démarche est suffisante pour se positionner sur les grands enjeux mondiaux.

« En général, une recherche approfondie sur le pays permet de rester fidèle à l’idéologie du pays. Toutefois, quand on se retrouve à représenter un pays comme Cuba, comme la délégation de l’an dernier, c’est beaucoup plus difficile, puisque l’information sur les positions du pays se font rares. »

Le vrai travail de « diplomates » débute lorsque les délégations reçoivent les position papers des autres universités au mois de février. Le comité peut alors statuer sur quels autres pays partagent un point de vue semblable sur les problématiques proposées.

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