Du mouton au sirop d’érable

La fête du mouton est célébrée par les musulmans du monde entier. Les étudiants musulmans de l’Université Laval ne sont en reste et organisaient dimanche leur propre célébration de la fête religieuse.

La soirée, organisée dimanche passé par l’Association des étudiants marocains, avait pour but de célébrer la fête religieuse musulmane tout en faisant connaître la communauté marocaine sur le campus. Elle a attiré plus d’une centaine de personnes.

« Aujourd’hui nous sommes à célébrer la fête de l’Aïd-al-Adha. Il s’agit d’une fête religieuse qui revient chaque année. Nous ressuscitons le sacrifice d’Abraham. Nous avons le plaisir de réunir la communauté marocaine, les musulmans et les maghrébins», explique Anass El Kyak, président de l’association.

« Le rayonnement de l’image du Maroc passe par une ouverture aux autres communautés. Nous ne voulons pas rester en autarcie en invitant seulement les marocains», rajoute Wail M’taoui, responsable des communications. « Nous voulons apporter la culture marocaine à la ville de Québec dans le but de mieux intégrer les étudiants marocains ».

Dans la cuisine, le repas est préparé par trois jeunes femmes de l’association. C’est parce que la fête est très importante pour elle que Wafa Zviro met les mains à la pâte : « C’est une fête sacrée que l’on passe habituellement en famille », explique-t-elle. C’est d’ailleurs parce qu’ils sont loin de leurs familles que cet événement est très important et que les étudiants marocains ont décidé de se réunir.

Au menu, des saucisses Merguez et d’autres viandes, en particulier du mouton. Le mouton est en effet au cœur de la célébration de l’Aïd puisque le sacrifice de cet animal représente le sacrifice d’Abraham, sujet de cette fête religieuse.

«Toutes les familles musulmanes se rassemblent et prennent un repas. Un mouton est égorgé le matin. Après la prière nous visitons les voisins. C’est une manière de tisser des liens dans la société, renchérit Wail M’taoui. Bien entendu, aucun mouton n’a été égorgé au pavillon Parent.

Cette fête de la solidarité permet également aux participants de rencontrer les gens qu’ils côtoient au jour le jour sans vraiment se parler. Comme à la maison.

Basma Radi, une étudiante en génie industriel, tenait à participer à l’événement: « J’aime l’Université Laval et l’Association des étudiants marocains m’a aidée à mon arrivée. Les différentes activités de l’association m’ont permise de découvrir le campus et la ville de Québec ».

Bien que l’événement soit ouvert à l’ensemble de la communauté universitaire, la grande majorité des participant étaient d’origine marocaine et maghrébine. Ce n’est pas par manque de volonté de la part de l’association comme l’affirme Hajar Rhorab, VP externe: « On veut s’entraider entre nouveaux arrivants, c’est sûr, mais on veut également montrer notre culture aux québécois ».

 

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