Friperie des réfugiés : donner au suivant

La deuxième édition de la Friperie des réfugiés, organisée conjointement par Amnistie internationale de l’Université Laval et le Centre multiethnique de Québec, a débuté lundi. Des kiosques se tiendront dans tous les pavillons de l’université et à quelques endroits stratégiques dans la ville de Québec jusqu’au 30 octobre.

C’est en marge de leur campagne de sensibilisation Réfugiés : ce n’est pas un choix que le comité participe pour une deuxième année à cette collecte de vêtements d’hiver pour les réfugiés qui vivront leur premier hiver québécois.

Pantalons de neige, tuques, mitaines, foulards, bas de laine, manteaux, gants, bottes de neige et tout autre habit d’hiver sont acceptés. Pour une première année, les jouets pour enfants seront aussi récoltés. Membre d’Amnistie internationale de l’Université Laval, Cynthia Legault explique que c’est un geste concret qui change littéralement la vie des réfugiés.

« On veut à la fois détruire les mythes, les préjugés sur la réalité des réfugiés et poser une action qui les aide à s’intégrer dans leur pays d’accueil. Il faut comprendre que ce n’est pas par choix qu’ils ont quitté leur pays et que, très souvent, ils arrivent ici avec très peu de choses », raconte-t-elle.

Selon l’étudiante à la maîtrise en droit, ce n’est pas par hasard que la friperie éphémère se tient durant le mois d’octobre. C’est dans cette période que la plupart des familles magasinent les vêtements d’hiver et donc, par le fait même, se départissent des vêtements qui ne leur sont plus utiles.

« C’est un geste très simple pour la population. Dans ces dates-là, on fait souvent du ménage dans nos vêtements chauds. C’est une belle façon d’aider les réfugiés quand il n’est pas possible pour nous de nous impliquer dans des comités ou encore de faire du bénévolat », souligne-t-elle.

L’année dernière, la population a très bien répondu à l’appel lancé par le comité. Ce dernier a même dû donner une partie des vêtements à d’autres organismes communautaires puisque le nombre dépassait les besoins. « C’est un beau problème », lance Cynthia Legault, tout sourire.

Cette année, en plus des points de collecte sur le campus, il sera possible pour les citoyens de déposer leurs vêtements et jouets à de nouveaux points situés à des endroits stratégiques dans la ville de Québec.

Réchauffer des cœurs

La membre du groupe Amnistie internationale de l’Université Laval confie que les dons de la population de Québec ne tiennent pas seulement les réfugiés au chaud, mais réchauffe leur cœur dans des moments difficiles.

« C’est beau de voir la générosité des gens de Québec et les réfugiés en sont conscients. Ils sont vraiment touchés lorsqu’ils arrivent à la journée de distribution », indique-t-elle.

Le défi des organisateurs de l’évènement est de sensibiliser les réfugiés à ce qu’est l’hiver québécois. « Ils vont se prendre juste un foulard, de conclure Cynthia Legault. Ils sont gênés d’en prendre plus. On leur explique que ce n’est pas assez. »

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