La guerre au Mali n’est pas finie

Le gouvernement français aime vanter à la communauté internationale qu’ils ont “chassé les terroristes et sécurisé le nord du Mali”, par l’intervention militaire française en cours cette année par le discours de Hollande à l’investiture de Ibrahim Boubacar Keïta, le nouveau président malien élu le 4 septembre. Pourtant, il n’en est rien. Les islamistes touaregs réunis sous la bannière du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et d’Al-Qaïda au Mahgreb islamique continuent de faire la loi dans la région du nord du Mali.

La Presse, par l’Agence France Presse, indiquait qu’une patrouille gouvernementale malienne avait été attaquée, provoquant trois morts et quatre blessés du coté des assaillants, les rebelles armés du MNLA, et un blessé du coté de l’Armée.

Cet accrochage arrive à moins d’une semaine de l’assassinat des deux journalistes français à Kidal, plus au Nord encore, où les forces armées du MNLA sont toujours présentes.

Une opération réussie?

L’équilibre est très fragile dans ce pays où les revendications touaregs mêlées aux idées islamistes sont en conflit direct avec les Maliens du sud et le gouvernement central. La France, même si elle voit planer la crise de la dette ainsi que l’importance de son rôle dans l’équilibre de l’Union européenne, affirme que son interventionnisme dans la région n’est pas près d’être fini avec l’assassinat récent des deux journalistes de RFI. Hollande promet que ” les crimes ne resteront pas impunis, peu importe qui en sont les auteurs”, et que “La France est engagée sans relâche dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel (Le Monde). Depuis ces débuts, l’Opération Serval a permis de découvrir trente tonnes d’armement et une tonne et demie de matières explosive, ainsi que des ateliers de fabrication de bombes artisanales.

 

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