Les résidences : Une fenêtre sur le monde

Les résidences de l’Université Laval permettent de loger 2 300 étudiants. La majorité d’entre eux provient de l’étranger. Y vivre permet donc de s’ouvrir sur le monde.

« Quand tu viens d’arriver, tu vas pas chercher directement un appartement ! Je ne connaissais pas le pays », explique Njomo Patrick, étudiant en génie informatique originaire du Maroc. Tout comme de nombreux étudiants étrangers, son choix d’aller en résidence à son arrivée était évident.

Il prévoit toutefois rester en résidences pour le reste de son baccalauréat. L’ambiance lui plait beaucoup : « Les résidences, je ne trouve pas ça ennuyant, il y a des salles d’étude et la vie sociale est bien ».

Une vie sociale qui plaît également à Constanza Sacharias, une étudiante chilienne en échange: « J’étais dans une autre résidence avant et j’ai déménagé parce que tous mes amis étaient au Parent. Mes amis qui n’étaient pas aux résidences en arrivant ont également déménagé ici parce que la vie sociale est meilleure », explique-t-elle.

Même son de cloche de la part de Katherin Hautz, une étudiante allemande : «Ici au Parent, les gens viennent d’ailleurs. Moi, je suis au Moraud, parce que je voulais rencontrer le plus de francophones et de Québécois possibles et le service des résidences m’a suggéré le Moraud », relate-t-elle. « La plupart de mes amis sont toutefois étrangers. Je traine très souvent au Parent parce que c’est là qu’il y a les partys et que les activités entre les étudiants étrangers ont lieu ».

Elle a donc de la difficulté à faire le pont avec les étudiants québécois, tout comme Njomo Patrick : « Je connais quelques Québécois, mais le contact avec [eux] est très restreint ».

Antonio Rivere, originaire de Mexico et étudiant au MBA, abonde dans le même sens : « J’aime avoir l’opportunité de rencontrer des gens de partout. Toutefois, les seuls Québécois que j’ai rencontrés, c’est dans mes cours. J’aimerais qu’il y ait plus d’activités afin d’avoir la chance de tisser des liens avec les étudiants qui habitent dans la Ville de Québec. »

Les Québécois un peu à part

« C’est clair que c’est une de nos préoccupations », fait remarquer Marie-Josée Dallaire, responsable des relations avec les résidents. «On essaie d’offrir des activités qui peuvent correspondre à des gens de différentes nationalités. Cela leur donne une occasion de cotôyer des résidents québécois dans un contexte où il y a des intérêts communs».

« Il y a différentes activités qui sont offertes à chaque année. La fête des voisins, par exemple, est très appréciée. Il s’agit d’un événement où les étudiants sont invités à se rendre au Grand Salon afin de rencontrer leurs voisins », détaille-t-elle. « C’est sûr que c’est un défi pour nous aussi de faire en sorte que les gens puissent se rencontrer ».

Pour Jules Roger Sombaye Byango, étudiant camerounais, les résidences sont vraiment une porte importante vers l’adaptation et l’intégration : « Vivre en résidences, c’est un premier pas vers la socialisation. Quand on est étudiant, c’est pas toujours évident. Nous pouvons être confrontés à un changement d’environnement », avance-t-il. « On rencontre tout le temps des personnes différentes et on apprend beaucoup des gens. Au Moreau, il y a quand même des Québécois, donc c’est pas difficile d’en rencontrer ».

« Les étudiants  n’ont pas les mêmes réalités, pas les mêmes préoccupations », explique Mme Dallaire. En effet, de nombreux étudiants québécois en résidences retournent en région la fin de semaine. Il est donc difficile pour eux de participer à des activités qui pourraient leur permettre de rencontrer des étudiants étrangers.

C’est le cas d’Alexandra Raymond-Plante, étudiante en droit originaire de Drummondville : « Il y a une ouverture internationale qui peut être très intéressante lorsqu’on est en résidences, mais nous sommes là pour étudier et c’est souvent plus facile de se regrouper avec des gens de notre nationalité. Moi, je suis là pour étudier, mais c’est peut-être le propre des étudiants en droit », explique-t-elle, rieuse.

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