Près de 25 000 soldats américains auraient déserté la guerre en Irak depuis

ses débuts, en mars 2003.

Photo: courtoisie, sxc.hu

Des centaines vivent en secret
Philip Mcdowell, ex-sergent américain qui était de passage à l’Université Laval jeudi dernier pour une conférence, le souligne : «Nous sommes une cinquantaine à avoir fait une demande du statut de réfugié, mais au moins 200 à 300 autres vivent en secret au Canada».

En 2004, on estimait à 250 par année le nombre de soldats américains qui fuyaient vers le Canada. C’est donc croire qu’il y en aurait encore plus qui se cachent, vivant dans la peur d’être envoyé en prison pour leurs convictions.

Arrivé en octobre 2006,
M. Mcdowell s’était fait «stop-lossé» pour se faire renvoyer en Irak. Même après l’avoir entendu critiquer ouvertement la guerre qu’il considérait illégitime, ses supérieurs ont décidé de le renvoyer à la guerre. Et ce, même si son contrat s’était terminé quelques mois plus tôt.

La politique très décriée de «stop-loss» force tout soldat ayant combattu dans une guerre d’y retourner à la demande de l’armée, même si son contrat est terminé. Aux États-Unis, cette politique affecte 40 000 soldats depuis le 11 septembre 2001.

Philip Mcdowell n’a pas encore reçu la date de son expulsion. Le sergent, qui garde encore espoir, espère bien que la campagne présidentielle pourra apporter des changements. «Obama pourrait apporter les changements nécessaires», dit-il.

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