Les 5,5 millions de Turkmènes devront se rendre aux urnes ce dimanche pour élire leur président. Seul bémol, les résultats du scrutin sont quelque peu prévisibles.

Turkménistan : tout dans l’apparence

 

Kourbangouly (Gurbanguly)Berdymukhamedov, l'actuel président turkmène, gouverne d'une main de fer le Turkménistan. Tout est, semble-t-il, dans le paraître démocratique puisque ce dernier est à la tête de l'un des régimes les plus répressifs du monde.

Pourtant, le 13 janvier dernier, c'est le multipartisme qui était à la une de la presse locale. Une loi mettant fin au système du parti unique est entrée en vigueur, un an après l'annonce officielle en ce même sens. La loi est cependant stricte : «Pour être autorisé, un parti devra compter au moins 1000 membres et ses structures dirigeantes devront exclusivement se trouver sur le territoire national.» Des critères qui excluent de fait tous les mouvements d'opposition qui se sont créés à l'étranger. La loi précise aussi que les partis n'ont pas le droit « d'obtenir des financements de l'étranger, ni de disposer de comptes bancaires hors du pays.»

Après le démantèlement de l'URSS en 1991, le dirigeant soviétique du Turkménistan, Saparmourat Niazov s'est maintenu au pouvoir jusqu'à sa mort en 2006, en fondant un régime particulièrement autoritaire basé sur le culte de la personnalité. Sur quelques forums citoyens, certains Turkmènes installés à l'étranger prévoient que  Kourbangouly Berdymukhamedov sera réélu avec au moins 90% des voix et autant de participants au vote.

Le Turkménistan c’est :

•  488 100 km2

•  Une assemblée nomméeMejlis composée de 125 sièges

•  Un tableau très noir dressé par Amnestie International depuis 2003

•  La situation des droits de l'homme y est toujours critique. Le régime dictatorial est un des plus autocratiques au monde, restreint un grand nombre de libertés.

•  Date de scrutin : 12 février 2012

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