Se battre contre son corps, pas pour moi!

Nous l’examinons au centimètre près, nous le comparons sans cesse à celui des autres, nous tentons de le transformer pour atteindre un certain idéal… le corps. Certains entretiennent une relation conflictuelle avec celui-ci jusqu’à s’en rendre malheureux. Se réconcilier avec ses imperfections ne peut être que bénéfique sur son niveau de bien-être. Pistes à explorer pour se sentir mieux face à son anatomie.

Par Andréi Audet, chef de pupitre société

Première piste : mettre un frein à la comparaison

Il vous arrive de passer un peu trop de temps à défiler les nombreuses photos de corps semblant
parfaits sur Instagram? Pourquoi ne pas diversifier un peu vos abonnements pour éviter de vous placer dans une vulnérabilité sans fin face à ces femmes ou hommes qui vous font rêver
d’un physique digne d’une déesse ou d’un Dieu. Très souvent, les photos frôlant la perfection sont modifiées et retouchées grâce à des logiciels, le plus connu étant Photoshop par Adobe. Ce sont donc des idéaux quasi impossibles à atteindre. Même les vedettes d’Hollywood ne sont pas parfaites, bien qu’elles aient beaucoup de pression pour l’être.

La chanteuse et actrice américaine Selena Gomez affirmait il y a un an au Festival de Cannes que les réseaux sociaux pouvaient être dangereux pour tous ceux et celles ayant un manque d’estime face à leur corps, d’où le pourquoi elle tente depuis de partager des clichés d’elle le plus authentique et naturel possible.

Deuxième piste : se concentrer sur ce qu’on apprécie

Du temps que nous passons devant le miroir à détester ce que nous n’aimons pas de notre corps, nous pourrions en prendre un peu pour prendre conscience qu’il a des atouts que nous apprécions, non? Et pas nécessairement de la façon dont il est dessiné. Prenons pour exemple une personne qui a une bonne force physique lorsqu’elle pratique des activités de plein air ou du sport. Elle pourrait sans aucun doute apprendre à aimer cette plus-value plutôt qu’à dénigrer ses cuisses qu’elles trouvent trop imposantes. Plus facile à dire qu’à faire me direz-vous, fort probablement. Toutefois, à force de se tourner vers le positif que le négatif, peut-être que la personne pourrait avoir un changement de perception notable face à son corps.

Troisième piste : un mode de vie sain

Nous l’entendons depuis toujours, mais une vie active et saine peut faire toute la différence dans notre façon que nous abordons notre corps. Manger de façon équilibrée et bouger minimalement chaque jour nous rapproche du bien-être intérieur et extérieur dû au sentiment de satisfaction que nous avons à prendre soin de sa santé. Il n’est pas question
ici de se mettre de la pression pour atteindre un idéal de mode de vie, mais bien commencer petit à petit, et s’établir une routine durable dans le temps.

Quatrième piste : mieux comprendre notre corps qui évolue

Le savoir peut être un bon remède à notre relation tumultueuse avec notre corps. S’arrêter quelques instants par jour pour réfléchir à la nature de ce qui peut nous sembler des
imperfections sur le corps est une démarche somme toute intéressante. Une femme disait que chacune de ses rides avait une histoire, puisqu’elles apparaissaient progressivement avec le temps, ce qui est tout à fait naturel. Donc, pour n’importe qu’elle marque sur notre corps, tentons de retracer son origine et le pourquoi elle est sur notre corps pour au final mieux l’accepter.

Cinquième piste : s’écouter

Si ce qui vous dérange sur votre corps nécessite selon-vous une intervention esthétique, écoutez-vous et faites-le. Une personne qui par exemple a souffert d’acné sévère une bonne
partie de son adolescence et de sa vie de jeune adulte pourrait être complexée par les marques et cicatrices que son problème de peau aura laissé sur son visage. Il ne devrait donc pas hésiter à rencontrer un dermatologue ou tout autre professionnel pour voir les options esthétiques qui s’offrent à lui pour retrouver atténuer ce qui le dérange. Il ne s’agit pas ici d’atteindre une perfection, un idéal, mais bien d’être bien avec soi-même.

Piste ultime : ne pas hésiter à aller chercher de l’aide

Votre corps vous rend malheureux à un point que cela prend une place démesurée dans votre quotidien, il ne faut pas avoir peur ou honte d’envisager une thérapie avec un psychologue qui pourrait être la seule solution possible pour mieux accepter votre corps. Dans une démarche transparente et honnête, partagez ce qui vous dérange le plus quant à votre physique, et ensemble, vous trouverez forcément des solutions qui pourraient vous ramener vers la voie du bien-être face à votre corps. Le régime d’assurances de votre association étudiante de l’Université Laval peut rembourser une partdes frais de consultation. Ça vaut la peine d’y réfléchir

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