Crédits photo: Julie-Anne Perreault

Pour une dernière fois

Gerry Boulet le chantait avec toute l’énergie du désespoir. « Pour une dernière fois avant de m’en aller. J’aimerais connaître encore les mots que tu murmures quand t’as les yeux fermés. » Un peu de poésie, d’errance et de ridicule pour vous offrir un temps de pause en cette fin de session. Une envie de sortir et d’apprendre à se connaître, à revisiter ce « nous » collectif qui se vit en étroite relation avec un territoire et son développement, une langue et son avenir, une population en constant renouvèlement.

C’est donc un petit voyage à travers le Québec et son vaste territoire que notre équipe vous propose comme dernière thématique du magazine d’Impact Campus. Un dernier tour de piste pour mes collègues Frédérick Durand, Léa Martin, Julie-Anne Perreault, Jean-Sébastien Doré et moi-même. Une toute nouvelle équipe prendra la relève dans les prochains jours tandis que le magazine reviendra au début du mois d’octobre 2019.

Parfois léger, parfois plus sérieux, c’est une occasion de rêvasser, mais aussi de réfléchir à notre occupation du territoire et à l’éléphant dans la pièce lorsque l’on parle d’identité au Québec, notre rapport aux nations autochtones. Si la construction de notre identité collective au Québec semble si difficile et sclérosée, il se peut qu’une réponse se trouve dans la négation de l’Autre et dans une fuite en avant : un colonisateur colonisé (trop) fier et (trop) craintif, prisonnier de ses traumatismes.

Pour ce que ça vaut, mettez le tout dans votre baluchon et partez à l’aventure vous frotter à l’univers qui vous entoure. Vivez de contrastes et d’émotions pour mieux dresser le bilan ensuite. Si deux ans à Impact Campus m’auront bien appris une chose, c’est que le processus vaut beaucoup mieux que le résultat.

Sucré, salé

Premier arrêt du parcours : Arvida, plaque tournante de l’aluminium dans le monde de la fin de la deuxième guerre mondiale jusqu’à la guerre du Vietnam, pour réfléchir au rapport entre le développement de nos régions et la grande entreprise. Un texte signé par un petit gars de Kénogami, ville industrielle voisine, mais ô combien différente, à lire en page 16.

Comme la culture est une question de partage, notre directrice vidéo, Léa Martin, vous conduit au coeur de l’héritage juïf à Montréal en page 21 alors que Julie-Anne Perreault s’intéresse aux apports culturels de l’Irlande, notamment via le site historique de la Grosse-Ile, en page 26.

C’est aux Iles de la Madeleine, archipel du golfe du Saint-Laurent, qu’Impact Campus vous invite sous la plume de William Lapierre qui traite de l’affluence touristique et de ses enjeux pour les Madelinots à la page 45. Avant de partir, n’oubliez pas de consulter nos suggestions musico-balado-touristiques dans notre section « Le bol de croustilles ».

Plongez avec nous dans l’univers de Fria Moeras (p.60, un texte de Jean-Sébastien Doré) et de Noé Talbot (p.57, un texte de Raphaël Lapierre), deux artistes qui nous partagent leurs meilleures anecdotes de tournée au Québec et qui discutent de leurs différents projets en cours et à venir. Simon Provencher dresse quant à lui le portrait des festivals en région à la page 63, à la recherche du Boom Desjardins en lui-même.

Parlant de culture, de territoire et de partage, David Trudeau-Fournier présente, en page 70, une entrevue avec deux anciens étudiants du programme d’agronomie de l’Université Laval ayant ouvert une ferme familiale dans Lotbinière.

Un numéro de fin d’année n’en serait pas un sans les traditionnels calendriers de l’équipe d’Impact Campus. Jean-Sébastien Doré cause littérature, les Treize vous proposent les meilleures pièces à voir cet été et notre nouvelle responsable éditoriale aux Arts, Camillia Buenestado Pilon, vous propose quelques idées de sorties au musée. Vous pouvez aussi lire le résumé de l’actualité de la session dans la section Bon mardi ! à la page 12, préparée par notre directeur de l’information, Frédérick Durand.

Marc-Antoine Auger vous présente l’oeuvre de la réalisatrice autochtone Alanis Obamsawin en page 69 alors que Nathan Murray vous soumet sa sélection thématique de films à la page 67. Trois oeuvres vous sont suggérées en fin de magazine, sous la plume de nos critiques Alexis Bédard-Fiset, Laurence Ménard et Chanel Langlois Lécuyer.

Pour conclure l’année, ce n’est pas un, mais bien deux textes de fiction qui sont publiés dans ce numéro. Une contribution anonyme vous attend en page 81 et une aventure toute spéciale dans l’univers de Saint-Jambe, sous la plume sublime de Mélina Kerhoas et Alice Guéricolas-Gagné, nous a été envoyée pour souligner le Jour de la terre. À lire en page 53.

Hors-série

La deuxième partie du dossier en deux temps de Maude Rodrigue sur le transhumanisme se retrouve à la page 33. Notre photographe Julie-Anne Perreault vous montre les coins méconnus du campus, question d’avoir quelques lieux à découvrir si votre emploi vous confine à l’Université Laval pendant l’été. À voir en page 38.

Sur ce, on vous souhaite un bon dernier voyage en notre compagnie.

Comme dirait Guilbault dans Lance et Compte : « Arrête, tu vas me faire brailler ! »

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