Vivre plutôt que survivre

Il y a de ces moments où j’ai eu l’impression de survivre plutôt que de vivre… et c’est peu dire. Depuis mes débuts à Impact Campus, j’ai écrit à maintes reprises sur l’anxiété, la détresse psychologique, bref à propos de la santé mentale. Je reprends mes bonnes habitudes en ce début de session d’automne, en abordant avec vous que vivre vaut mieux que survivre. Plus facile à dire qu’à faire me direz-vous, j’en conviens. Ça vaut tout de même le coup de lire mes conseils pour se sentir bien vivant.e, et surtout d’essayer. 

Par Andrei Audet, chef de pupitre actualités

Prendre du recul 
Il y a le feu. Il n’est pas maîtrisable. Rien ne semble fonctionner pour l’éteindre. Recule dans le temps. Qu’est-ce qui a bien pu déclencher ce brasier dans ta tête? Voilà l’une des premières questions à se poser. Exercice difficile, mais certes nécessaire. Et pour y arriver, n’hésite surtout pas à demander de l’aide. Dans mon cas, la psychothérapie m’a grandement aidé à trouver un début de réponse. Le plus important : trouve un moyen, et ce n’est pas obligé d’être de se retrouver face à un.e psychologue. Un.e ami.e, un proche, un.e médecin… peu importe, n’hésite surtout pas à dire que ça ne va pas bien dans ton coco. 

Du temps pour soi 
Non, mais sans blague, nous courons sans cesse. Stop. Cesse de courir partout. N’hésite pas à t’enlever des poids de sur les épaules. Quand rien ne semble aller, il faut savoir délaisser. Un emploi par ici, une implication par-là, les études de l’autre côté. Ça en fait beaucoup? À toi de voir, mais il n’est pas impossible d’alléger ton quotidien. La Terre ne cessera pas de tourner, je te le jure, je suis bien placé pour le savoir. 

Avec tout le temps que tu auras gagné, prends-en pour toi, et non pour les autres. Ça peut paraître égoïste à première vue, mais c’est tellement facile dans la vie de tous les jours de s’oublier.

Respirer le grand air
Reconnecter avec la nature est littéralement mon antidépresseur naturel. L’an dernier, une fois le feu maîtrisé dans ma tête, la connexion avec les grands espaces m’a permis de me retrouver. Me retrouver en tant que personne qui va mieux, qui vit plutôt qui survit. Croyez-moi. Musique préférée aux oreilles, jambes en train de monter les plus belles montagnes de l’Abitibi, j’avais cette impression de revivre, d’avoir le droit de vivre pleinement. Tape donc sur Google la montagne, la forêt ou le sentier le plus près de chez toi, ça te fera assurément du bien. Ce n’est pas ta mère qui le dit.

Ici et maintenant
Sous-titre peu original, mais très évocateur. Rien ne sert de te projeter trop loin dans l’avenir. Ça ne te permettra pas de vivre le moment présent, bien au contraire. Que seras-tu dans six mois, un an, cinq ans… difficile à prédire bien honnêtement. Ce que je tente de te faire comprendre, c’est qu’il ne sert à rien de s’en faire avec l’avenir, chose avec laquelle nous avons rarement le plein contrôle. Et combien de fois ai-je entendu en mes 22 ans d’existence qu’il ne faut pas gaspiller de l’énergie avec ce que nous ne pouvons pas contrôler. Je suis d’accord. Bon, ça ne t’empêche pas d’avoir des ambitions, des rêves… il en faut en fait. Mais avant qu’ils se réalisent, profite de chaque instant, vis le moment présent. Une chose à la fois, disent-ils.

En espérant que mes réflexions pourront vous faire réaliser qu’il est tout à fait possible de vivre plutôt que de survivre. Même si tu es dans un état de survivance, c’est temporaire. Le temps arrange souvent bien les choses. Prends soin de toi, et surtout de ta tête.

 

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