Le 11 septembre, le vrai

Avez-vous remarqué l’autocollant apposé au dessus de la porte d’entrée principale du pavillon Desjardins? On y lit «9/11, une job de l’intérieur? www.reopen911.info». Intrigué, j’y suis allé, sur ce site, et… ma conception du monde fut complètement bouleversée.

Ce que personne n’osa imaginer (sauf, évidemment, ceux qui se mirent à l’imaginer) s’est réellement produit : les attaques dites «terroristes» du 11 Septembre 2001 furent en réalité planifiées et exécutées par nul autre que le gouvernement américain. Les preuves sont sans appel et réduisent au néant la version «officielle» des événements. Les membres de la bipartisane et indépendante National Commission on Terrorist Attacks Upon the United States furent drogués et lobotomisés avant la publication de leur rapport. Il n’y a pas d’autre explication possible. Quant au National Institute of Standards and Technology, qui a produit une étude dite «exhaustive» sur l’effondrement des tours jumelles, je soupçonne que ce n’est qu’une organisation fictive. La preuve : je n’en ai jamais entendu parler avant ce jour! Ne perdez pas votre temps à consulter les autres enquêtes «sérieuses» sur les événements du 11 Septembre: il ne s’agit que de différentes manifestations du vaste complot planétaire sioniste, ce qui est d’ailleurs confirmé par des années de recherches scientifiques menées par le Hamas.

En fait, les opinions divergent au sujet de ce qui s’est réellement passé, mais mes recherches, effectuées sur différents sites conspirationnistes, m’ont permis de faire une synthèse des théories les plus crédibles. Le jour des attentats, au fond d’un bunker top secret situé à 200 km sous la Maison Blanche, le vice-président Dick Cheney téléguida quatre avions militaires camouflés en Boeing 747 par David Copperfield. Les deux premiers s’écrasèrent dans les tours du World Trade Center, déclenchant des explosifs mis en place pour un complot ultérieur et manquant leurs cibles prévues : le siège du New York Times (qui avait publié une caricature de Cheney la semaine précédente) et le magasin Macy’s (qui avait refusé de rembourser une affreuse cravate reçue comme cadeau d’anniversaire). Le fait que Cheney visait mal fut confirmé quelques années plus tard lors d’un célèbre incident où Cheney, croyant apercevoir un canard, tira sur un avocat. Le troisième avion s’écrasa dans le Pentagone, que Cheney avait juré d’anéantir après avoir subi une humiliante défaite au ping-pong dans l’antichambre du bureau ovale contre le prétentieux secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld. Une érection imprévue et l’infarctus subséquent empêchèrent le vice-président de détruire sa quatrième cible : une banquise recouverte de bébés phoques, qui devait être massacrés dans le but de provoquer l’ire de Brigitte Bardot et, par le fait même, de permettre aux États-Unis d’envahir la France sous le prétexte de «rétablir l’ordre». (Curieusement, un tel prétexte ne serait plus nécessaire aujourd’hui – mais est-ce vraiment un hasard?)

Tout le monde connait la suite. Comme Bardot demeura (relativement) calme, les Américains durent se contenter d’envahir quelques pays du Moyen-Orient pour détourner l’attention d’un complot mondial orchestré par les Illuminati, les Irlandais et les Néandertaliens, c’est-à-dire la constante ridiculisation des prétentions sans fondements des conspirationnistes de tout acabit.

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