Cabane à sucre: Les joies du printemps

Ahhh, la cabane à sucre! Ça faisait longtemps que j’y étais pas allé. C’est parce que ça tombe jamais au bon moment. Que ce soit la semaine de relâche une année où il a commencé à faire chaud de bonne heure (j’étais parti dans le sud!), ou bien les examens l’autre année où c’est arrivé ben tard, je la manquais depuis au moins deux ou trois ans. Toujours une bonne raison!

Tout ça pour dire que j’y suis finalement allé, la semaine passée, avec ma famille. Les matantes pis les cousins. Les mononcles pis les filleules. Grand-môman et grand-pôpâ qui nous disent qu’ils connaissent un bon spot à l’Île d’Orléans. Good! Pour une fois que c’est eux qui montent de Montréal pour venir me voir, ça fait ben mon affaire!

On arrive là et, vraiment là, c’est beau en taaaaaa…..! Une fois traversé le pont de l’Île, ça fait juste devenir de plus en plus beau. C’est comme si on avait mis l’endroit dans une petite boule de cristal avec de la petite neige ben cute qui tombe. Encore un peu de neige sur les érables qui fond tranquillement! C’est ben beau en tout cas.

Et la bouffe? Ben ya pas grand choses à dire autre que c’est aussi bon que c’est beau! Les crêpes, les oreilles de Christ, les omelettes, les grands-pères dans le sirop…

LA TIRE! Coulée doucement sur un petit tapis de neige par un gentil grand-papa qui te dit : «Attend munute! M’a t’en faire une batch de chaude! A pogne mieux dans neige quand est chaude!» Et puis là, quand tu la manges, avec plein de petits mottons de neige dessus qui fondent dans la bouche… c’est bon!

Mais là, arrive le printemps avec ses beaux gros sabots plein de crottin de cheval gelé, puis fondu à nouveau. Grand-maman dit : «Oh que c’est donc le fun, on pourrait aller faire une marche dans l’érablière pour faire descendre le sucre!»

Misère!

La boule de cristal vient de tomber de la tablette. Les belles bottes de ville achetées chez Spring font vraiment pas la job. Le printemps, tu te rends compte ben vite que, quand c’est pas dans une image, ben ça pue! Sur une érablière qui se veut vintage c’est encore pire à cause des chevaux. Le printemps ça veut aussi dire des chemins bien traîtres! La neige qui fond, dans les endroits où il y en a eu deux mètres d’épais, ça crée des trappes. Un pas, deux pas et puis OUPS la jambe enfouie ben profond dans la neige!

La botte de ville? Disparue.

En tout cas, une chance que c’était bon!

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