Dans les coulisses du Cheerleading

Lors du championnat provincial de cheerleading du RSEQ qui se tenait au PEPS le weekend dernier, on en a profité pour aller s’intéresser à ceux qui permettent d’avoir une base solide pour bâtir des pyramides humaines, c’est-à-dire certains athlètes masculins (et féminins) et les physio. Pour cela, on a demandé à Joshua Crerar Koshuba (base), Marc-Antoine Tremblay (base arrière) et Frédérique Chapedelaine (étudiante en 3e année de physiothérapie) de nous parler de leur implication dans l’équipe.

Étudiant en enseignement du français en échange d’un an à l’Université Laval, Joshua fait du cheerleading depuis cinq ans, ayant commencé en Saskatchewan. Il fait également partie de l’équipe ACE Athelitics Rouge, qui va participer au Championnat du monde en Floride à la fin de la session universitaire. Marc-Antoine fait quant à lui du cheer depuis huit ans et en est à sa deuxième année avec le Rouge et Or. Ayant subi une fracture de stress au pied, il n’a pu participer à la compétition de la fin de semaine.

Dans ce sport à majorité féminine, on leur a demandé ce qui les a avait poussé à aller vers cette discipline. Marc-Antoine lâche rapidement que « c’est un sport très physique donc pour les gens qui aime le sport, tu retrouves cette composante-là. Moi j’ai dansé quand j’étais plus jeune, il y a une continuité que je suis venu chercher c’est sur. C’est vraiment varié comme sport : on fait de la gymnastique, des sauts, on pousse du monde donc ça ressemble à des poids libres. C’est un sport plus varié que d’autres, qui ont des mouvements plus répétitifs.» Pour Joshua, c’est similaire, lui aussi a dansé plus jeune, mais pas seulement. « j’ai fait aussi de la lutte à mon école secondaire comme d’autres sports. Le cheer, je n’avais pas encore essayé alors j’ai décidé que c’était le temps», explique Joshua. « Avec le basket ou le football, il y a toujours des positions, mais avec le cheer, ça change toujours, pis il y a différents niveaux de 1 à 6 dans lesquels tu peux progresser rapidement car tu peux toujours t’améliorer et c’est ce qui en fait un sport stimulant », considère-t-il.

Cette année, le cheerleading a été accueilli pour la première fois aux Jeux olympiques de Pyong Chang. « On espère qu’en 2024, il y aura des équipes professionnelles », concède l’un des athlètes. Ils s’entraînent environ 10h par semaine avec une pratique le dimanche, le mardi avant les cours (entre 6h et 8h du matin) et le jeudi soir, en plus de l’entraînement personnel.

Frédérique Chapedelaine, quant à elle, a la responsabilité de détecter les blessures des étudiants athlètes. Les blessures peuvent être traumatiques ou causées dans leur quotidien, les étudiants-physiothérapeutes leur posent ensuite des questions afin de mieux cerner le diagnostic, mais ils n’en établissent pas un, puisqu’ils ne sont pas habilité à le faire. Ils vont plutôt les référer à des professionnels. Cependant, ils peuvent leur faire des bandages ou des massages qui les soulagent. Leur présence est permanente aux entrainements et lors des compétitions. Ce qui a motivé Fredérique à suivre cette équipe en particulier, c’est qu’elle est elle-même une ancienne joueuse qui a voulu garder le contact avec sa passion.

« Cette année, les blessures les plus récurrentes sont les commotions par rapport à l’année dernière où elles étaient d’origines variées. » Selon la sévérité de la commotion, le ou la blessé(e) suivra un protocole de réhabilitation qui a une durée variable.

L’équipe s’est hissée à la 4e place sur 5 dans leur catégorie avec un résultat de 159,50 (prestation 1: 80,40, prestation 2:  79,10).

 

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