Hugo Richard #4 - Photo : Alice Beaubien

Hugo Richard : conclure sur une bonne note

Lorsqu’il a foulé le terrain du Stade de l’Université de Sherbrooke en compagnie de ses coéquipiers pour affronter le Vert & Or en lever de rideau de la saison 2018 du RSEQ, le quart-arrière du Rouge et Or, Hugo Richard, n’était qu’à une seule passe complétée de dépasser Benoit Groulx au premier rang de l’histoire de l’équipe. Retour sur l’héritage du joueur de dernière année.

Douze passes complétées plus tard et avec une première victoire derrière la cravate cette saison, l’étudiant au baccalauréat en génie mécanique de 24 ans se rapproche maintenant du cinquième rang pour le plus grand nombre de verges par la passe en carrière, détenu par Mathieu Bertrand. Il devrait en toute logique trôner au sommet de cette catégorie d’ici la fin de la saison, accusant un peu moins de 400 verges de retard sur Groulx, détenteur du record.

Les yeux du quart-arrière sont toutefois rivés vers les objectifs de sa formation, qui tentera de faire oublier son échec en finale de la Coupe Vanier 2017. «C’est sur que c’est la dernière saison, on veut bien finir les choses. Je veux être là pour mon équipe, ne pas trop faire d’erreurs, nous placer dans de bonne situations et nous permettre de nous rendre le plus loin possible», explique le chef d’orchestre de l’attaque lavalloise depuis cinq ans.

Une carrière en montagnes russes

Recrue de l’année du RSEQ en 2014, Hugo Richard était le quart partant lors de la conquête de la Coupe Vanier de 2016, orchestrant un jeu phénoménal lors de la finale de la Coupe Dunsmore contre les principaux rivaux du Rouge et Or, les Carabins de l’Université de Montréal.

Avec seulement 27 secondes à faire au match et après avoir maintenu son équipe en vie avec une longue passe vers l’une de ses cibles préférées, le receveur Jonathan Breton-Robert, Richard a inscrit lui-même le toucher victorieux sur un jeu truqué. Sur la remise en jeu, le quart-arrière a d’abord laissé son porteur de ballon accepter la passe du centre pour débuter la série offensive. Celui-ci a effectué une passe latérale vers Breton-Robert qui a rejoint Richard pour le majeur. Les lavallois remporteront deux semaines plus tard la Coupe Vanier contre les Dinos de l’Université de Calgary au Stade Telus – Université Laval.

« Pour l’instant, c’est certain que la Coupe Vanier 2016 est un beau souvenir, poursuit Richard, mais si on réussit cette année, je crois que ça va prendre la couronne. »

Souvent coulé par des interceptions sur des jeux sans réelle pression, notamment en raison de la domination de la ligne offensive du Rouge et Or, le quart-arrière n’a su répéter son exploit à un autre moment dans sa carrière. En 2017 par exemple, l’offensive du Rouge et Or a été littéralement muselée lors de la finale de la Coupe Vanier.

Glen Constantin – Photo – Alice Beaubien
Se relever d’une finale crève-coeur

Vaincus seulement pour une seconde fois de leur histoire lors du match ultime du football canadien par les Mustangs de Western, le Rouge et Or ne vise rien de moins que l’excellence cette année. L’entraineur-chef de l’équipe, Glen Constantin est plus qu’à l’aise avec la composition de son alignement. « Pour moi, on recrute et on se prépare en fonction de jouer le plus longtemps possible au mois de novembre, explique-t-il. Ces aspirations sont réalistes. Si j’avais une équipe remplie de recrues, je ne les ferais pas rêver à la Coupe Vanier. Tant qu’on a un mélange de talent et de maturité dans l’équipe, tout espoir est permis. »

«Je crois qu’on a eu un bon camp d’entrainement, poursuit Constantin. Je pense qu’on a un bon niveau d’enthousiasme, un bon esprit de corps. J’aime déjà où on est, j’aime le mélange de joueurs. Des recrues, mais aussi des recrues de l’année dernière qui ont pris du galon. C’est rare qu’on aligne autant de joueurs de cinquième année. Je pense qu’il y a une belle chimie de ce côté là, un désir de bien faire les choses.»

Talentueux et mature, Hugo Richard, entend d’ailleurs mettre le passé derrière lui, reconnaissant toutefois qu’il a beaucoup appris des quelques faux pas qui peuvent porter ombrage à son parcours lavallois. « Si je pouvais changer toutes mes erreurs sur la terrain, je les changerais, soutient le numéro 4 des rouges. Mais ce sont des erreurs qui ont été formatrices, puis je pense qu’il n’arrive jamais rien pour rien. Je ne regrette absolument rien de ce qui s’est passé. »

Plus que le football

Questionné à propos de son plus beau souvenir à l’extérieur du terrain, Hugo Richard retire beaucoup de fierté du tournoi de volleyball de plage qu’il organise à chaque année. «On fait une journée de beach volley où tous les sports du Rouge et Or sont invités. Ça a été un ancien coéquipier qui a parti ça et ça fait 5 ans que c’est moi qui l’organise. C’est sur qu’au football on a aussi plein de beaux moments, on fait beaucoup d’activités toute la gang ensemble», conclut l’athlète, qui attend maintenant de voir si une occasion dans le football professionnel se présentera, tout en se préparant à investir le marché du travail au terme de ses études.

 

Consulter le magazine