Une heure. Une petite heure. C’est le temps qu’il aura fallu à la population de Québec pour acheter les 65 000 billets disponibles pour Madonna sur les Plaines d’Abraham le 1er septembre prochain.

La rançon de la gloire

Une heure. Une petite heure. C’est le temps qu’il aura fallu à la population de Québec pour acheter les 65 000 billets disponibles pour Madonna sur les Plaines d’Abraham le 1er septembre prochain. À des prix affolants. Mais là n’est pas le problème – il est après tout normal de débourser une somme importante pour voir de visu une icône de la pop music. Ce spectacle en plein air s’inscrit dans une suite de représentations majoritairement intérieures, qui sont parfois plus chères que celle du 1er septembre.

Non, le problème, c’est l’accessibilité aux spectacles en plein air à Québec. À moins de le vouloir vraiment – c’est-à-dire arriver tôt le matin, ou pire, la veille et passer la nuit devant le Colisée Pepsi pour acheter ses billets  –, le public moyen n’a plus le droit d’assister à ces mégas-événements.

Cette tendance, on la voit aussi depuis quelques années, lors du Festival d’été, alors que la file d’attente s’étend sur des kilomètres et des heures. Fini le bon vieux temps où on pouvait traîner sur les Plaines d’Abraham à n’importe quelle heure du soir.

Il y a de plus en plus de gros spectacles d’envergure à Québec. La ville a réussi à se positionner sur la mappemonde des tournées internationales – bien qu’il y ait encore du travail à faire. Mais à quel prix ? Où se trouve la démocratie culturelle dans tout ça ? Et jusqu’où cette folie du spectacle va-t-elle s’arrêter ?

Cyril Schreiber
@Arts_Impact

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