Un fléau s’abat présentement sur la population des 18-24 ans au Québec et s’étend peu à peu aux autres classes démographiques.

Message d’intérêt public.

Un fléau s’abat présentement sur la population des 18-24 ans au Québec et s’étend peu à peu aux autres classes démographiques. (Non, il ne s’agit pas du budget Bachand, pire encore). Il s’agit du syndrome de ‘’ C’EST MA TOUNE ‘’.  Le syndrome ‘’C’EST MA TOUNE’’ affecte les jeunes adultes du dance floor alors qu’une chanson qui leurs plait particulièrement est jouée par le D.J. Les symptômes sont les suivants : spasmes des bras en verticalité (communément appelé le signe du ‘’Put-your-hands-up-in-the-air’’), chez la gente féminine, un cri strident accompagné ou non d’un mouvement excessif de la tête, chez l’homme, une volonté exagérée de danser suavement avec sa blonde ou pour le célibataire, une soudaine hausse (souvent biaisée et fausse) de son niveau d’attirance chez la femme. Les facteurs de risque sont les suivants : l’alcool, la présence de plusieurs personnes ayant les mêmes goûts musicaux et ultimement le niveau de festoiement des individus. Si vous croisez une ou plusieurs personnes affectées par le syndrome, le mieux est de rester à une distance sécuritaire de celles-ci en attendant que la chanson se termine pour éviter toute blessure ou contact inapproprié.

J’imagine que vous voyez où je veux en venir avec tout ça. Vous m’excuserez, mais un moment donné, ça va faire! Ce n’est pas parce que c’est VOTRE toune que vous avez soudainement l’immunité diplomatique, la légitimité morale, le laissez-passer A38 vous permettant de tout faire sur le dance floor. Ce n’est pas parce que c’est votre toune que vous pouvez nécessairement vous frotter contre tout le monde, boire dans le drink de la personne la plus proche ou encore crier à défoncer les tympans de toute la populace présente. Oh diantre non! Il existe certaines lois tacites jurisprudentielles du bar vous empêchant de faire des fous de vous parce que c’est ‘’VOTRE TOUNE’’. 

Et là, j’entends déjà certains dire ‘’ Ah, mais quel rabat-joie celui-là, il ne voit pas qu’on a juste du plaisir?’’ Et je répondrai la chose suivante, oui, vous avez probablement du plaisir, mais le lendemain matin, lorsqu’un vidéo de vous mimant de jouer du saxophone sur l’air de Mr.Saxobeat, en vous frottant à-la-Saturday-Night-Fever sur des inconnues sera publié sur Facebook, vous vous rappellerez surement de cette mise en garde, mais il sera trop tard pour votre dignité qui elle, disparaitra au fil des ‘’J’aime’’ et des commentaires désobligeants laissés par vos amis. Donc la prochaine fois que vous entendrez votre toune dans un bar, célébrez, mais célébrez avec classe.

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