Des mamans de feu

Au secondaire, le professeur d’histoire parlait des prolétaires du XIXe siècle qui travaillaient dans les usines 16 heures par jour. Je me souviens d’avoir ressenti de l’empathie pour ces pauvres ouvriers. Une empathie qui a légèrement disparu à ma première session d’université après 20 heures sur mes calculs et huit cafés de Chez Pol.

Imaginez donc mon abasourdissement en lisant le dossier sur les parents étudiants cette semaine dans le journal. Tsé, faire la même chose que moi, avoir les mêmes cours que moi, mais avec un kid en plus ? WOW !

Un enfant, c’est pas comme un Tamagotchi, il n’y a pas de bouton reset. C’est une job à temps plein .

En plus, ces femmes ont souvent des emplois en plus de leurs études. Et une vie sociale aussi ! Je capote ! Sur Buzzfeed l’autre jour, j’ai vu un meme en forme de triangle où chaque pointe était supposée représenter un élément de la vie d’un étudiant : les notes, la vie sociale et le sommeil. Paraît qu’on ne peut en choisir que deux sur trois. Les parents étudiants, eux, n’ont pas le choix : c’est le sommeil qui y passe. Et bien moi, sans mes huit heures, je deviens comme Jack Nicholson dans The Shining. Redrum !

Il y a celle qui a fait son Barreau avec son Code civil qui sent les couches. Puis, il y a celle qui a allaité en rédigeant son mémoire et celle qui a révisé son examen pendant que son kid faisait ses dents. Des femmes qui font des trucs exceptionnels, mais dont on ne parle jamais.

Moi, j’ai de la misère à me lever le matin et à gérer mon hygiène personnelle. Je suis à des années-lumière de pouvoir gérer mes finances personnelles, encore moins un enfant.

Pour toutes les mamans et les papas qui étudient à l’Université Laval… chapeau !

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