Professionnel à temps partiel

La folie du football universitaire a envahi le campus de l’Université Laval depuis le début de la semaine. L’apogée de cette semaine sera bien certainement lorsque l’animateur maison invitera les deux équipes à sauter sur le terrain demain aux alentours de 13h15. Plus d’un million de personnes regarderont la rencontre à la télé. Le stade Telus Université Laval sera rempli à pleine capacité soit un peu plus de 18 000 personnes. Ceux qui n’auront pas été en mesure de se procurer un billet, mais qui veulent quand même vivre l’ambiance tenteront de voir quelque chose à partir du stationnement.

En fin de compte, les joueurs seront mis sur un piédestal et l’instant d’un match, ils ressentiront l’émotion qu’accompagne le statut de «superstar» du sport professionnel. Chaque personne qui a pratiqué un sport dans sa vie vous dira que ces jeunes vivront un rêve, mais à quel prix sommes-nous prêts à le vivre?

Il ne faut pas oublier que ces jeunes sont avant tout des étudiants, qui pour la plupart doivent travailler pour arriver à payer leur étude, leur épicerie et leurs différentes sorties. Leurs parents, amis et entraîneurs tentent de ne pas l’oublier. Toutefois, les analystes, mais surtout les partisans oublient cet aspect, surtout dans des matchs avec autant d’enjeux.

Suite à leur victoire la semaine dernière, le quart-arrière, Alex Skinner, a immédiatement spécifié que la semaine qui s’en venait allait être consacrée au football à 100%. Pas d’étude, pas de sortie, rien d’autre que le football. C’est bien normal quand on sait qu’une bonne performance à un match comme celui-là peut vous vouloir les éloges d’un recruteur d’une équipe professionnelle.

Sachez toutefois que comparativement aux joueurs professionnels, lorsque les joueurs tenteront de faire de leur mieux sur le terrain, il se pourrait que pour certains d’entre eux l’idée de leur examen du lendemain matin, ou de leur chèque de loyer qui est attendu pour la semaine suivante leur traverse l’esprit. Soyons donc indulgents, mais entre vous et moi les attentes sont élevées et avec raison.

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