Une communauté qui disparaît

On ne peut pas gagner toutes ses élections. Pour Impact Campus, le référendum de la semaine passée n’est pas une victoire. Nous ne sommes toutefois pas les seuls à être assez déçus du résultat.

Autant le journal que la CADEUL ne sont pas parvenus à obtenir plus du quart du montant qu’ils demandaient aux étudiants. Tout comme la CADEUL, nous sommes déçus du résultat.

En entrevue, Caroline Aubry, présidente de la CADEUL, faisait part de sa consternation. Les représentants de la CADEUL travaillent fort et ont des projets plein les cartons, mais lorsque les étudiants refusent de se donner les moyens de réaliser ses projets c’est évident que le lendemain est amer.

Les étudiants ont également refusé d’appuyer l’Université dans son projet de Quartier de la vie étudiante. Selon ce que la direction affirmait durant la campagne, le projet n’aura donc pas lieu.

La décision la plus révoltante est toutefois celle de ne pas appuyer le service de halte-garderie. Ce résultat crève-cœur est surtout révélateur d’un grand désintérêt des étudiants envers leur campus.

Existe-t-il toujours une communauté à l’Université Laval?

Les étudiants ont refusé de participer à un projet qui aurait permis aux étudiants-parents de continuer leurs études. La CADEUL demandait 5 $ par session pour permettre à des étudiants dans une situation très précaire de souffler un peu.

Les étudiants ont également refusé de reconduire le don qu’ils faisaient à la fondation de l’Université Laval pour améliorer leur campus. Un don qui avait lieu depuis les années 90 et qui a permis de construire le PEPS et le Desjardins.

Beaucoup de gens avaient des commentaires négatifs sur le projet de Quartier de la vie étudiante proposé par l’administration. Des critiques somme toute valable. N’en demeure pas moins que notre cohorte est celle qui a dit non à ce projet permettant à l’Université d’améliorer l’offre de service.

Coincée entre l’austérité gouvernementale et le refus de collaborer des étudiants, l’administration ne pourra pas réaliser les projets qui lui tiennent à cœur, un peu comme les exécutants de la CADEUL.

Les étudiants ont dit non à une hausse des frais de scolarité il y a deux ans. Il faut bien sûr vivre avec nos choix, mais le don à la fondation n’était-il pas une manière concrète d’améliorer la collectivité et son milieu de vie plutôt qu’un simple frais supplémentaire ?

En étant présent au dépouillement du référendum de la CADEUL, un étudiant aurait pu réaliser qu’une grande partie des bulletins de vote étaient très clairs. De nombreux bulletins allaient comme suit : o $ à la CADEUL, Non au Quartier de la vie étudiante, Non à la garderie, 0 $ à Impact Campus et Oui aux assurances collectives.

Il semblerait que la vie de la communauté universitaire commence de plus en plus à ces bulletins de vote … Aller à ses cours pis retourner chez nous.

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