Agriculture durable sur le campus

VIA Agro-écologie, un comité étudiant de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, sortira, d’ici quelques semaines, ses outils de jardinage afin d’entamer les préparatifs du jardin collectif situé sur le terrain de la Ferme du campus.

En effet, malgré la neige encore abondante au sol, c’est dans les premiers jours du mois de mars que le comité étudiant débutera la préparation de sa culture de fruits, de légumes et de fines herbes. C’est à l’intérieur des serres au pavillon Abitibi-Price que les membres s’affaireront à commencer les semis. Dès qu’il n’y aura plus de neige, ce sera l’entrée au jardin des plantes.

En plus d’un jardin collectif de plus de 1000 mètres carrés situé sur la rue Marie Fitzbach, tout juste à côté des Soeurs du Bon-Pasteur, VIA Agro-écologie met à la disposition de la population des parcelles de terre. Celles-ci sont louées à des personnes désirant avoir un petit coin pour jardiner.

C’est une occasion pour les membres de l’initiative étudiante d’échanger avec la population. Leur souhait : démocratiser la formation et le savoir en agriculture.

« On veut transmettre nos connaissances et savoir que ce qui se passe en agriculture sort de nos classes », soutient la responsable des communications de VIA Agro-écologie, Alexandra Villeneuve.

« Il y a des gens de partout, en plus de ceux provenant de l’université, qui viennent au jardin, ajoute-t-elle. C’est une véritable plate-forme d’échanges où il y a des gens qui ne connaissent absolument rien à l’agriculture alors que d’autres nous en apprennent. »

L’implication des étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation est aussi un moyen d’en apprendre davantage sur l’agroécologie, qui est très peu vue en classe aux dires d’Alexandra.

En harmonie avec son milieu

Ce que le comité tente de véhiculer comme message, c’est de cultiver en symbiose avec son environnement biophysique, social, économique et politique. « C’est le concept d’agriculture durable, non seulement d’un point de vue écologique, mais aussi économique et social. Que l’agriculture ne soit pas seulement qu’une production industrielle », explique l’étudiante au Baccalauréat en agronomie.

Parmi les mythes que le comité déconstruit, le plus fréquent est qu’aucun engrais n’est nécessaire pour faire pousser des plantes. « C’est faux. Ça en prend et c’est pour cette raison que c’est difficile de dire que l’on fait de l’agriculture sans aucun engrais et pesticide. »

D’un autre côté, on montre à la population qu’il peut être simple d’avoir son petit jardin. La diversité des cultures au même endroit en ébahit quelques-uns. « À quel point une petite superficie peut nourrir une grande quantité de gens », lance Alexandra, questionnée sur ce qui surprend le plus souvent les gens en visite au jardin VIA.

En plein essor

Pour une troisième année consécutive, VIA Agro-écologie pourrait être appelé à travailler de pair avec Saveurs Campus. « C’est génial pour l’organisation. C’est aussi un endroit pour donner nos légumes et qu’ils soient valorisés. Le jardin est de plus en plus connu et depuis qu’on a un partenariat avec Saveurs Campus, on a augmenté la superficie, autant du côté collectif que communautaire », se réjouit la responsable des communications de VIA Agro-écologie.

Elle poursuit en mentionnant qu’elle sent une croissance de la volonté de l’administration de l’Université de propager les initiatives nourricières et alimentaires sur le campus. « Il y a de plus en plus de gens pour nous épauler dans nos démarches et ils sont plus ouverts à l’expansion de nos initiatives », conclut-elle.

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