Agriteliers : Éduquer la génération future

Les Agriteliers, un comité de vulgarisation agricole composé d’étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation (FSSA), tenaient un kiosque pour une première fois depuis près de dix ans.

Bien que le comité a été relancé à la fin de 2015, les Agriteliers n’avaient pas mis sur pied de kiosque en vue de la dernière édition du salon de la SAAC, faute de ressources. Toutefois, la responsable des communications, Line Caseault, soutient, que cette année, le comité disposait des ressources nécessaires et qu’il était tout naturel pour l’équipe d’être présente sur place et d’animer les enfants à leur façon.

Leur atelier Le jardin des enfants proposait donc aux tout-petits de semer une plante (haricots, pois, coriandre). C’est donc avec un petit pot à la main que les enfants repartaient à la maison.

« Le fait de faire un atelier interactif, c’est très gagnant, indique-t-elle. C’est très motivant et stimulant de voir les familles venir nous voir. »

En plein essor

Lorsque Line Caseault a fait son arrivée dans le comité, l’avenir des Agriteliers était incertain. « Au moment où je me suis inscrite, c’était soit ils relançaient le comité ou soit ils le fermaient. C’était vraiment la dernière chance qu’on avait », explique-t-elle.

Depuis, les choses ont grandement changé. L’équipe, maintenant composée d’une douzaine d’étudiants bénévoles, cumule les présentations dans les centres de la petite enfance (CPE) et les garderies en milieu familial de la région.

Le salon de la SAAC était l’occasion rêvée pour l’association de se faire connaître du grand public. Sa visée : offrir davantage d’ateliers en milieu scolaire.

Apprendre en enseignant

Aux dires de Laura Morissette, étudiante au Baccalauréat en agroéconomie, il n’y a pas que les enfants qui profitent de ce processus de vulgarisation agricole. « C’est la meilleure façon d’apprendre finalement. On donne les connaissances qu’on a apprises d’une autre façon. On les vulgarise donc c’est certain que ça nous sert à nous aussi », confie-t-elle.

Line Caseault ajoute que les étudiants développent des compétences qui ne sont pas nécessairement enseignées en classe. « Ils ont le savoir, mais ils se demandent comment ils doivent le transmettre. J’ai donc fait des mises en situation avec eux. Je leur ai donné des outils à la lumière de mes expériences », explique la responsable des communications qui a exercé le métier d’éducatrice en garderie pendant 25 ans.

Semer la relève

L’objectif des Agriteliers est de piquer la curiosité des enfants afin que ceux-ci s’intéressent davantage à l’agriculture. Selon Laura Morissette, étudiante en agroéconomie, c’est important de débuter en bas âge. « Plus nous les prenons jeunes, plus cela fera partie de leur quotidien et ils vont grandir là-dedans. Il y a un retour aux sources ces années-ci, on arrive au bon moment », raconte-t-elle.

Dans les ateliers, les animateurs abordent différents thèmes, dont les fruits et les légumes, la route du lait ou encore la machinerie agricole. « Ça part vraiment de la base. Selon l’âge des enfants, on adapte notre contenu. On commence à les informer sur les métiers reliés à l’agriculture dès le secondaire », partage-t-elle.

Déconstruire les préjugés

Le plus grand défi, selon elle, c’est de pousser les parents à aller au-delà des idées préconçues qu’ils ont de l’agriculture. « Heureusement, les enfants n’ont pas de barrières », soutient Laura.

Elle poursuit en mentionnant que les adultes sont plus réticents à accepter des informations qui viennent à l’encontre de leurs connaissances. « Par exemple, plusieurs parents croient toujours que la tomate et le poivron sont des légumes alors que ce n’est pas le cas », illustre-t-elle. Selon l’étudiante au Baccalauréat en agroéconomie, cela justifie l’utilité du comité.

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