Eggenius: un projet embryonnaire

La Faculté des sciences et de génies de l’Université Laval, afin de pousser l’innovation chez ses étudiants, a décidé de créer le projet Eggenius. André Darveau, doyen de la Faculté, pousse le projet depuis quelques années, dans le but d’amasser des bourses sous forme de dons pour permettre à des étudiants qui voudraient se lancer en affaires de travailler leur idée en étant accompagnés de mentors à l’Université pendant l’été.

Mathieu Massé

En terme d’innovation, André Darveau estime que le Québec serait bien en arrière comparé à d’autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). « On voulait vraiment donner un coup de pouce au niveau de tout ce qui touche à l’innovation », pose-t-il.

Selon le doyen, la Faculté qui compte près de 6 000 étudiants présente souvent des technologies qui ne sont pas nécessairement prêtes à intégrer le marché et qui ont besoin d’un peu d’aide. C’est dans cette optique que Eggenius est né.

Il s’agirait de récolter des dons pour les étudiants qui veulent se lancer en affaires. Ces étudiants pourraient grâce à ce financement pousser leur idée plutôt que de travailler dans une firme. « Quelqu’un qui veut se lancer en business va se dire, au lieu d’aller travailler dans une entreprise et d’aller faire un stage, je reste à la Faculté et je planche sur mon plan d’affaires. Évidemment, il n’y a pas beaucoup d’étudiants qui peuvent se permettre de passer un été sans gagner d’argent », argumente celui qui travaille sur Eggenius depuis près de trois ans.

Les étudiants qui bénéficieraient du programme auraient également accès à de l’aide de la part de professeurs de la Faculté des sciences et de génie pour tout ce qui a trait à l’aspect science et technologie de leur projet. « Peut-être que quelqu’un d’Entreprenariat Laval pourrait être là pour ce qui touche le côté affaires », continue M. Darveau.

Projet dans l’œuf

Pour ce qui est du moment où on pourrait voir les premiers étudiants profiter d’Eggenius, M. Darveau espère que l’été 2016 est une bonne cible. « C’est un peu l’œuf ou la poule : on a décidé d’annoncer le projet pour après ça dire, quand on va contacter des donateurs, on a déjà un projet précis, est-ce que vous êtes intéressés à donner pour ça ? Si on avait attendu d’avoir tout l’argent, probablement qu’on ne l’aurait jamais lancé», lance-t-il.

Questionné à savoir si le processus de sélection des candidats allait être très rigoureux, M. Darveau estime que le nombre de candidats ne sera pas nécessairement élevé. « On s’attend que chaque année, qu’il y ait cinq ou six étudiants qui puissent utiliser ça. S’il y a plus d’étudiants que ça, c’est sûr qu’il faudra faire une sélection, mais on verra ensuite », conclut le doyen de la Faculté de science et de génie.

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