Les étudiants de l’Université Laval visent les étoiles

S’éloignant du cadre traditionnel des cours théoriques, le groupe aérospatial de l’Université Laval (GAUL), constitué de plusieurs étudiants des différentes facultés de génie offre à ses membres une expérience plus concrète. Le GAUL s’engage donc dans trois projets scientifiques : la conception d’une fusée haute puissance, la mise à jour de l’observatoire du Mont Cosmos et la mise en orbite d’un satellite.

Par Ludovic Dufour, chef de pupitre société

Le premier de ces projets, la fabrication de fusée, est en fait le septième engin conçu par le groupe. Ces anciens modèles participaient au concourt Spaceport America Cup se déroulant au Nouveau-Mexique, mais le nouveau concept participera plutôt à la nouvelle compétition canadienne Launch Canada.

 

Ce projet se subdivise en trois sections ayant chacun leur responsabilité spécifique. D’abord l’aérostructure, donc la partie visible de la fusée, le choix de matériaux et la structure ainsi que le design 3D des pièces. Puis l’avionique, ce qui comprend les circuits électriques, l’enregistrement des données de vol et leur transmission au sol. Finalement la propulsion qui s’occupe spécifiquement de concevoir un moteur hybride. Ce moteur, baptisé OBÉLIX, est d’ailleurs en développement depuis 4 ans.

Le second projet prévoit de restaurer l’observatoire du Mont Cosmos en Beauce. Celui-ci était à la base destiné à être utilisé par l’Université Laval, mais il a été délaissé après l’ouverture de l’observatoire du Mont-Mégantic. La réparation des dommages causés par la météo et l’entretien du bâtiment est donc vitale pour que l’observatoire reste utilisable, mais le projet ne s’arrête pas là.

En effet, GAUL pousse l’ambition plus loin. Les étudiants travaillent à améliorer les installations de trois manières différentes. Tout d’abord, par l’installation de stations météorologiques, capables de prévoir les conditions d’observation favorables. Ensuite, vient la robotisation de l’observatoire afin de pouvoir faire des observations à distance. Enfin, la réparation et l’opération par ordinateur du spectrographe vont terminer les rénovations. Ces travaux vont permettre aux étudiants de l’Université d’avoir facilement accès à une plateforme d’observation.

Le troisième projet vise à concevoir un satellite. Cependant, la complexité technique et financière de cette ambition pousse le groupe à procéder par étape. La première étape consiste donc à lancer une expérience par ballon stratosphérique dans le cadre du défi Canadian Stratospheric Balloon Experiment Design Challenge. La deuxième étape sera la création d’un satellite lors du Canadian Satellite Design Challenge.

Ces projets représentent d’excellentes occasions pour la cinquantaine de membres de perfectionner leur connaissance grâce à une expérience pratique. Bien que plusieurs étudiants viennent du génie électrique et mécanique, d’autres des domaines de la physique, la chimie et la biologie, apportent leur contribution à ces projets. Hormis l’aspect purement scientifique, c’est également l’occasion de développer des compétences liées au travail d’équipe et à la gestion de projet.

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