Groupe aérospatial de l’Université Laval: Viser les hautes altitudes

Impact Campus en parlait en mars dernier : Le pavillon Alexandre-Vachon est l’hôte d’étudiants de divers programmes de génie qui s’attellent à la fabrication de fusées. Après plusieurs lancements assez concluants, le Groupe aérospatial de l’Université Laval (GAUL) mise encore plus haut avec plusieurs projets des plus ambitieux.

En mai dernier, le GAUL participait à l’Intercollegiate Rocket Engineering Competition (IREC) en Utah. Lors de cet événement, l’équipe de l’Université Laval procédait au lancement de leur premier engin de compétition : la fusée Phoenix. Du haut de ses 3,05 mètres et 23,7 kilogrammes, Phoenix était destinée à atteindre 10 000 pieds d’altitude, la hauteur du corridor aérien le plus bas.

Malheureusement, la fusée conçue par le GAUL n’a pas pu dépasser les 8 400 pieds à cause d’un problème structurel. De plus, l’électronique avait été endommagé lors de atterrissage de la fusée qui s’est effectué sans parachutes à cause du même problème. La fusée Phoenix n’a ainsi pas pu avoir une place dans le classement, les juges ne pouvant avoir accès aux données d’altitude.

C’est néanmoins de manière fort positive que les étudiants du GAUL voient l’expérience de mai 2014. « On a vraiment appris, on a eu des conseils. On sait ce qu’on n’a pas fait de correct l’an passé et cette année on corrige tout ça », indique Andréa Matte, étudiante en génie mécanique et membre du GAUL. En effet, l’IREC a permis à l’équipe du GAUL de côtoyer des étudiants de diverses universités américaines et canadiennes, mais aussi d’être jugés par des employés de la NASA.

Cette année, le Groupe aérospatial a plusieurs projets en vue. Actuellement, les moteurs des fusées sont alimentés par des explosifs solides. Or, compte tenu de la dangerosité de pareilles substances, le GAUL est forcé de se procurer des moteurs conçus par d’autres, afin de ne pas faire exploser le Alexandre-Vachon. Par contre, une alternative que compte explorer le club est de fabriquer un moteur hybride, fonctionnant avec un combustible solide et un comburant liquide. Ce moteur permettrait ainsi d’avoir une emprise encore plus grande sur le processus de fabrication de leurs engins volants.

Aussi, le GAUL voudrait bien s’atteler à la fabrication d’une deuxième fusée de compétition, mais pour la catégorie « avancée ». Celle-ci met en compétition des fusées pouvant aller jusqu’à 25 000 pieds d’altitude (et qui dépassent la vitesse du son). Cependant, loin de se limiter à une fusée pour la catégorie de base et une pour la catégorie avancée, le GAUL prévoit aussi fabriquer une pléthore d’autres fusées de plus petite envergure, à la fois pour pouvoir tester de nouvelles technologies ou conceptions, mais aussi pour pouvoir acquérir certaines certifications permettant de manipuler des moteurs de forces de plus en plus grande.

Le 11 octobre prochain, pour l’événement Ciel d’octobre, le GAUL procédera à son premier décollage de la session dans un champ à St-Pie-De-Guire. Ce lancement servira d’ailleurs à tester les nouveaux systèmes de déploiement conçus par le Groupe aérospatial.

Outre ces projets de grande envergure, les nouvelles fusées du GAUL se verront donner un tout nouveau design, passant d’un corps en aluminium à un modèle alliant la fibre de carbone et le kevlar (ce dernier matériau étant une gracieuseté de Bombardier). De même, au lieu d’avoir un corps fait de l’association de deux demi-tubes, les nouvelles constructions du groupe seront composées d’un seul tube, plus résistant et moins enclin à des fissures comme celle qui leur a amené une disqualification à l’IREC. On peut sans aucun doute dire que 2014 et 2015 seront des années chargées pour le Groupe aérospatial de l’Université Laval.

Si vous êtes intéressés par l’aérospatial et l’ingénierie, le GAUL est toujours ouvert à accueillir de nouveaux membres, et ce, même si vous n’êtes pas un pur scientifique. Comme l’indique Mme Matte, « Au sein de notre groupe, il y a des tâches connexes. Si on a une personne en communication qui veut venir s’occuper de la visibilité du groupe ou chercher des commanditaires, elle va être la bienvenue. »

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