Installés pour la première fois en Nouvelle-Écosse mercredi dernier, les coraux artificiels font lentement leur entrée au Canada.

Olivier Roy Martin

L’organisme Clean Nova Scotia s’est associé avec la pétrolière Irving pour financer l’achat de ces abris de béton, connus aussi sous le nom de Reef Balls. Si ces structures de ciment peuvent prendre différentes formes, elles visent toutes le même objectif : ramener la vie marine où celle-ci a disparu.

D’après Lean Grosvold, porte-parole pour Clean Nova Scotia, les récifs artificiels sont composés d’un béton qui a un pH neutre, donc sans effet négatif sur la qualité de l’eau. Il facilite aussi l’attachement d’organismes à leur structure.

Propager la vie marine se fait en 4 étapes logiques. La première révèle l’apparition d’algues sur le «corail». Deuxième étape. Ces algues attirent les petits crustacés, qui nettoient le fond marin en se nourrissant des algues et qui se servent de cet abri pour se protéger pendant les tempêtes. Troisième étape. La venue de crustacés attire de poissons qui occupent un rang un peu plus élevé dans la chaîne alimentaire. Quatrième étape. La venue de plus gros poissons, qui dévorent les plus petits.

Dans les trois prochains mois, les plongeurs de l’organisation Clean Nova Scotia iront évaluer l’évolution de la vie dans le port de Halifax, où les coraux ont été déposés avec mille et une précautions. Les eaux du port de Halifax ont longtemps été très polluées, en raison de l’absence d’usine d’épuration dans la ville.

La situation s’est corrigée depuis avec l’installation d’une usine d’épuration. Même si la commission de l’eau de la ville assure que l’eau du port répond aux normes de Santé Canada pour la baignade, beaucoup de citoyens refusent de se baigner dans les plages municipales de la baie. Les 100 coraux ont couté environ 200 000 dollars, un montant que le département de construction navale de la compagnie Irving a en partie payé. Clean Nova Scotia ne garantit pas encore l’efficacité de ce projet.

Consulter le magazine