3RV-E : c'est l'appellation de la technique utilisée pour gérer les déchets au Québec. Le premier R, pour réduction à la source est à la base même de la chaîne de la consommation. Le déchet le plus facile à éliminer est toujours celui qu'on ne produit pas. Le deuxième R (réemploi) est également à prioriser puisqu'il permet de ne pas avoir recours à du nouveau matériel. Le troisième R (recyclage), le V (valorisation) et le E (élimination) viennent ensuite dans cet ordre à privilégier et surviennent à la fin de la vie utile de tout produit.
L'Université Laval utilise en grande partie des installations de gestion de la ville de Québec pour gérer ses ordures. Le peu de compost récupéré, 90 tonnes métriques sur 1612 tonnes de matière en 2010, est envoyé vers un site de compostage à grande échelle de la région et les matières recyclables, 598 tonnes de papier ou d'autres matériaux recyclables sont aussi envoyées aux usines de la ville.
Les bacs de tri spécifique nécessaires au tri par les étudiants sont présents sur le campus. Malgré cela, plusieurs sacs complets de compost se retrouvent aux ordures, du fait de quelques erreurs de tri facilement évitables. L'efficacité de la réduction des déchets sur le campus dépend donc directement des membres de la communauté universitaire, qui doit appliquer plus fermement les préceptes des 3RV-E.
Du côté de la ville également, on s'attaque au recyclage, à la valorisation et à l'élimination. La municipalité termine présentement sont projet pilote de bacs brun et compte élargir sa couverture de collecte pour éventuellement desservir toute la ville et envoyer les déchets compostables vers une future usine qui devrait ouvrir en 2013.
Avec ce projet, la ville atteindrait, selon les rapports officiels, les 60ﾊ% de matières résiduelles valorisées en 2018, soit 10 ans après l'objectif de 2008 fixé par le gouvernement du Québec. Il y a 13 ans, la plupart des municipalités québécoises n'avaient pas non plus atteint ce 60%.
La contribution combinée de l'Université Laval et de la ville de Québec est essentielle à la valorisation d'une assez grande part des déchets. Cette semaine de sensibilisation tombe donc à point. L’enjeu est de s’engager à réduire au maximum la quantité de déchets produits en ralentissant leur consommation, en les réutilisant au maximum et les triant à l’aide des dispositifs déjà existants.
Crédit photo : Claudy Rivard
