Depuis 2009, l’Université dispose d’un superordinateur surnommé «COLOSSE». Ce système imposant permet de traiter des données en grand nombre

Un «COLOSSE» plus qu'intelligent

La visite commence deux étages sous terre au Pavillon Alexandre-Vachon avec Florent Parent, directeur du CLUMEQ, le consortium de recherche 
pour le calcul scientifique de haute performance (CHP) qui regroupe l’Université McGill, l’Université Laval ainsi quel’ensemble du réseau de l’Université du Québec.

Devant nous, à la base de la tour se trouve l’imposant système de refroidissement. L’eau qui sert à chauffer le pavillon sert aussi à refroidir l’ordinateur, réduisant ainsi considérablement la facture énergétique.

L’ensemble des composantes de la machine surnommée COLOSSE consomme l’équivalent de la consommation énergétique de 120 foyers. Au-dessus de nous, on retrouve les différentes unités de stockage des données ainsi que l’ordinateur et les nombreux serveurs qui composent 
le supercalculateur.

Le rôle principal d’un supercalculateur est de traiter une quantité imposante de données de manière parallèle le plus rapidement possible. Celui-ci a une capacité moyenne de 77 Téraflops. Ce qui le classe au 187e rang mondial selon le site internet TOP500.

Cependant, au rythme auquel la technologie évolue, un supercalculateur se fait rapidement surclasser. À la même période l’année dernière, COLOSSE occupait le 97e rang. Selon Florent Parent: «Il ne reste déjà que 5 à 6 ans de vie utile à l’engin tel qu’ilest présentement

 

Historique

En 2001, le Consortium Laval UQAM McGill et Est-du-Québec, le CLUMEQ  a sollicité l’institut des fonds d’investissement du Canada pour mettre sur pied un réseau de supercalculateurs au service des chercheurs. Sept ans après, le COLOSSE a été installé, dans ce qui était à l’époque, l’accélérateur de particules Van de Graaff. C’est un an plus tard qu’est entré en fonction la nouvelle acquisition du Consortium.

Pour Florent Parent, «il y a beaucoup d’espoir pour l’avenir du calcul haute performance au QuébecD’ailleurs, ce dernier travaille à ce que les installations ici à l’Université Laval soient plus sollicitées pour attirer des investissements supplémentaires de la part de l’État.

Concernant les autres universités, un projet est actuellement en cours à Sherbrooke. L’UQAM, elle, envisage d’améliorer ses infrastructures dans les prochaines années.

Les services du CLUMEQ à Québec sont exclusivement réservés aux chercheurs canadiens. La plupart d’entre eux œuvrent dans les secteurs des sciences de la vie, suivi par la chimie et la biochimie, les sciences de génie, l’environnement et les sciences de la santé. L’un des plus importants projets concerne les maladies infantiles, avec une équipe de chercheurs qui se trouve à Toronto.

Crédit photo : Claudy Rivard

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