L’Université Laval dévoile son premier Rapport sur le développement durable

Le Rapport révèle que le campus aurait émis 46 700 tonnes de CO2 en 2007, une réduction de 2259 tonnes par rapport à 2006. L’optimisation de l’efficacité des chaudières qui fonctionnent désormais à l’électricité et au gaz naturel y aurait grandement contribué. Le Rapport sur le développement montre aussi que l’énergie requise pour chauffer les pavillons diminue d’année en année. Cependant, aucune cible concrète de réduction de gaz à effet de serre (GES) n’a encore été fixée par la Table de concertation sur le développement durable. Tous les progrès qui ont été entrepris jusqu’à maintenant suivaient un objectif de réduction relatif, mais Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, assure que le Plan d’action inclura bientôt des objectifs de réduction en tonnes. «Mon rêve, c’est que nous soyons carboneutres. Je ne dis pas qu’on va y arriver, mais c’est quelque chose qui donne une direction à suivre».

Dans cet ordre d’idées, la Forêt Montmorency permet à elle seule la captation d’environ 4000 tonnes de CO2 par année, selon ce que rapporte un Bilan des GES, déposé en 2009. Le travail d’aménagement qui a été fait à la Forêt Montmorency démontre les avantages du bois pour réduire les émissions de GES dans le domaine de la construction. Faire pousser des arbres permet de capter du CO2, contrairement à la production du béton et de l’acier qui émet des quantités importantes de GES, souligne le vice-recteur au développement Éric Bauce.

L’Université étudie aussi la possibilité de faire pousser de la végétation sur la surface des toits du campus afin de refroidir les pavillons en été.

De telles installations permettraient à elles seules d’abaisser la température d’un bâtiment d’environ 1,5°C selon Environnement Canada, assez pour faire des économies d’énergie de l’ordre de 5 ou 6%.

En ce qui concerne la consommation d’eau, la Table de concertation était déterminée à réduire la consommation d’eau des Lavallois et Lavalloises de façon substantielle. Depuis 2008, l’Université a donc modifié 30% des urinoirs des salles de bains afin qu’ils cessent de fonctionner à flot continu. Des critères d’économie d’eau ont aussi été mis en place, mais encore là, cette clause ne suivait aucune cible concrète. La consommation d’eau a néanmoins été réduite de 300 litres par étudiant par rapport à 2008, un résultat sur lequel l’Université peut se fier étant donné la constance des demandes du réseau hydraulique du campus.

Une consommation plus responsable

Des progrès ont aussi été signalés au chapitre du recyclage.

En 2009, ce sont 38,8% des matières résiduelles du campus qui se sont retrouvés au centre de tri de Québec, soit 528 tonnes de plastique, de papier, de carton et de verre. De plus, 53 tonnes de compost ont été produites en 2009 grâce à l’implantation de poubelles destinées aux matières compostables dans tous les pavillons.

La Table de concertation a aussi travaillé à ce que tous les appareils des laboratoires d’informatique du campus utilisent du papier 100% recyclé. La gestion des études prévoit également réduire ses envois postaux en envoyant désormais les réponses aux demandes d’admission et d’inscription par courriel. Il est aussi prévu que les cafétérias du campus bannissent la vaisselle jetable en s’équipant d’unités de laverie. «On y va étape par étape. On commence par la vaisselle recyclable, et après, on passera à la vaisselle lavable», dit Eric Bauce. En 2012, un nouveau Rapport de développement durable mettra à jour toutes les réalisations de la politique de développement durable. Après quoi l’Université Laval cherchera à monter d’un cran ses pistes d’action.

L’actuel Plan de développement durable inclut en plus l’intégration de la formation et de la recherche en développement durable à l’Université Laval, affirme Éric Bauce.

«L’Université est un moteur qui veut équiper les étudiants et le personnel d’outils et d’idées qu’ils pourront transmettre à leur tour», ajoute-t-il.

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