Photo : Facebook/ Parti Québécois de La Peltrie

PQUL : les bienfaits de l’implication

Que signifie être jeune et s’impliquer dans un parti politique? Impact Campus se penche sur le sujet. Portrait du président du Parti Québécois de l’Université Laval (PQUL) et étudiant de deuxième année en science politique, Félix Pelletier-Belzile.   

En tant que président du PQUL, Félix Pelletier-Belzile s’occupe de rassembler les autres étudiants qui, comme lui, s’intéressent à la politique. Que ce soit d’organiser des conférences avec des députés et des ministres ou tout simplement de débattre autour d’une bière, selon lui, son rôle est de créer un espace où il est possible de discuter.

« Quand les gens parlent de politique, réfléchissent aux enjeux et remettent en question ce qu’ils pensent, moi, c’est ça qui m’intéresse. » Selon l’étudiant de 21 ans, s’impliquer permet de se politiser, de confronter ses idéologies, d’aiguiser son esprit critique, de devenir un citoyen actif et bien plus.

« J’ai le gout de m’investir pour faire avancer les choses. Même si on n’est pas d’accord avec ce qu’un parti fait, il y a toujours de la place pour discuter et pour former notre esprit critique. » Il ajoute que bien qu’il représente une association partisane, le PQUL ne reçoit pas d’instruction formelle des instances officielles du parti.

Avec la récente vague de départs au sein du Parti québécois, il serait facile de baisser les bras. Ce n’est toutefois pas le cas pour le président du PQUL. Il croit fermement qu’il reste amplement de temps au parti pour se replacer en vue des prochaines élections.

Selon lui, l’avenir du PQ n’est pas aussi terne que certains aimeraient le faire croire. « Les problèmes sont surtout au niveau de l’opinion publique dans les sondages, pourtant, comme il a été possible de l’observer dans le passé, les sondages ne font pas foi de tout, nuance-t-il, huit mois en politique, c’est très long. »

Des préjugés tenaces

Félix raconte aussi que l’implication en politique est mal vue. Depuis quelques temps, il observe un certain tabou entourant la politique partisane. Certaines personnes ont peur d’être associées à un parti, surtout au Parti Québécois, en raison de sa situation particulière vis-à-vis la souveraineté du Québec.

« Les gens sont cyniques et ils ont peur de se sentir affiliés à un quelconque parti. Ils ont même peur d’assister à des événements partisans, mais il faut passer par-dessus ça, si on veut avancer en tant que société », raconte le président du PQUL.

« Avant de m’impliquer, j’avais des préjugés sur ce que représentait le fait de s’engager en politique, puis en m’insérant dans le réel, j’ai pu confronter ces idées », admet Félix. Il soutient maintenant que les partis politiques sont des rouages importants de la vie publique et qu’il ne faut pas les abandonner.

Il assure qu’il est faux de croire qu’il n’y a rien à faire dans les partis politiques. « Ce n’est pas vrai qu’on se fait dire quoi faire, quoi penser. Ce n’est pas vrai que nos idées ne sont pas écoutées », rétorque-t-il.

Par ailleurs, la conciliation travail-étude-implication est parfois difficile. Comme toutes autres activités parascolaires, l’implication politique demande du temps. «Heureusement, j’ai cette chance de ne pas avoir besoin de travailler, car malgré le fait que je ne sois pas payé, mon implication ressemble à un vrai travail », réalise Félix.  « Je ne vois pas ça comme un fardeau, mais je peux comprendre que certains trouvent difficile de trouver du temps pour s’impliquer » poursuit-il.

Malgré le tabou, les horaires chargés et les idées qui peuvent être ébranlées, Félix termine sur une bonne note. « Dans les faits ça vaut beaucoup plus la peine qu’on pense de s’impliquer dans un parti politique. »

 

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