Canot à glace : gloire et misère à la Course du Carnaval

La 61e édition de la traditionnelle course en canot à glace du Carnaval a eu lieu dimanche dernier entre Québec et Lévis. Pour l’occasion, l’équipe féminine Bota Bota – La Relève, dont plusieurs des membres gravitent autour de l’Université Laval, a remporté la course dans sa catégorie.

Jointes quelques heures après leur triomphe, les canotières ne réalisaient pas encore tout à fait l’ampleur de leur victoire. « On s’attendait vraiment à tout, sauf gagner ! », s’exclame Marianne Biron-Hudon, la porte-parole de l’équipage. «C’est notre première 1re position à vie, et c’est lors de la course la plus importante du calendrier que nous la réalisons. C’est incroyable ! »

Dès le début de la course, les cinq filles ont pris les devants. Or, contrairement à ce qui arrive habituellement à l’épreuve du Carnaval, aucune mauvaise décision n’est venue plomber leurs ailes. Tant et si bien que Bota Bota – La Relève s’est retrouvée à coude à coude avec l’équipe Écomaris à quelques encablures de la ligne d’arrivée.

D’ailleurs, l’issu de la course s’est en quelque sorte décidé aux photofinishs. « Les organisateurs ont dû consulter nos balises respectives pour déterminer le vainqueur. En fin de compte, il a été décidé que nous avons devancé Écomaris par plus ou moins trois pouces », raconte celle dont l’équipage s’est taillé une place dans la mouture du 9 février du Day in pictures de la BBC.

« Des conditions difficiles »

Dans la catégorie mixte, les équipes Sandwicherie Fastoche/INRS et Photons Givrés ont également pris le départ de l’épreuve du Carnaval. Si la première a finalement échoué sur la deuxième marche du podium, la seconde a quant à elle connu un sort tout autre.

« Nous n’avons pas fini la course, lance d’emblée Clément Frayssinous, un des membres des Photons Givrés, une équipe constituée de physiciens de l’Université Laval. Les conditions étaient difficiles. Tout était gelé, le vent soufflait fort et le courant était impitoyable. Après une heure et demie de cet enfer, nous avons décidé de jouer la carte de la prudence et de mettre pied à terre. »

Samuel Simard, membre de Sandwicherie Fastoche/INRS, partage cette lecture des choses. « C’était une course résolument technique. Malgré notre excellente tenue, nous aurions très bien pu, à l’instar de la majorité des équipes en lice, commettre des erreurs qui nous auraient coûté la victoire », admet le géologue rattaché à l’Université Laval.

À venir

La prochaine épreuve du Circuit québécois de canot à glace aura lieu la fin de semaine prochaine à l’Isle-aux-Coudres. Cette course, rendue difficile par le fait qu’elle se déroule en eaux salées, est la plus longue de la saison. « Quand on s’y embarque, on part à l’aventure. On se met de la nourriture dans nos vestes de flottaison, au cas où… », explique Marianne Biron-Hudon qui en sera à sa troisième expérience au large de Charlevoix.

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