Photo - Courtoisie. Catherine Ivanova

Championnat mondial universitaire de futsal : quatre Lavalloises dans l’équipe

L’équipe féminine canadienne de futsal s’est mesurée aux meilleures joueuses universitaires du monde cet été lors du Championnat FISU 2018 (fédération internationale de soccer universitaire), disputé en direct d’Almaty au Kazakhstan. Quatre joueuses de l’équipe de soccer de l’Université Laval ont eu la chance de compétitionner pour le Canada soit : Laurie Couture-Dallaire, Cynthia Gaspar-Freire, Marie-Sandra Ujeneza et Joëlle Gosselin.

Avant toute chose, il est important de bien expliquer ce qu’est le futsal, un sport relativement inconnu du grand public. Le futsal est un sport de soccer intérieur qui se joue avec un petit ballon plus lourd qu’un ballon de soccer ordinaire. C’est un sport qui se joue dans un espace restreint, à cinq contre cinq, gardiens compris. Les changements se font comme au hockey, durant le jeu. Au lieu du 90 minutes habituel du soccer, le match est divisé en deux périodes chronomètré de 20 minutes. Le futsal est beaucoup plus rapide que le soccer et demande immensément plus de technique et de contrôle de ballon.

L’équipe canadienne s’est classée au 6e rang sur 9 équipes. Un résultat qui peut sembler décevant pour certains. Cependant, l’équipe canadienne s’est frottée aux deux finalistes : les Russes et les Ukrainiennes, à qui elles ont toutes deux donné du fil à retorde (défaites respectives de 3 à 1 et de 3 à 2).

Les joueuses se disent tout de même satisfaites de leur performance. « C’était une belle expérience malgré tout. C’était des bons matchs, on a bien performé contre les grosses équipes, on les a tenus et, plus important encore, on a eu beaucoup de fun même si on a fini 6e », raconte Laurie Couture-Dallaire.

Quelques membres de l’équipe canadienne du Futsal – Photo – Courtoisie
Des conditions peu propices à la victoire

À la suite d’un camp d’entraînement intense d’une dizaine de jours, ce fut le départ pour le Kazakhstan.   L’entraîneur ainsi que trois joueuses de l’UQAM n’étaient pas présents au camp en raison d’un conflit d’horaire. Les absences ont compliqué les choses pour l’équipe canadienne.m

« Ç’a été dur de créer de la chimie avec les joueuses qui étaient absentes, parce qu’on n’a pas eu la chance de vraiment pratiquer avec elles », mentionne Laurie Couture-Dallaire.

L’équipe comptait des joueuses de partout au pays, et qui pour la plupart ne se connaissaient pas ou très peu avant le début du tournoi. Les joueuses sont arrivées trois jours avant le début de la compétition, question de pratiquer un peu et de s’acclimater au décalage horaire. Il y avait huit francophones et quatre anglophones au sein du Canada.

Tous ces facteurs réunis  ont rendu la cohésion et la chimie d’équipe beaucoup plus difficiles qu’initialement prévu.  De plus, les joueuses n’ont pas eu énormément de temps pour s’adapter et apprendre à se connaître sur le terrain. Un camp d’une dizaine de jours et c’est tout.

Comme dans tout court tournoi, tout est condensé et il ne faut pas trop tarder à se mettre en marche, car chaque partie est d’une importance capitale.

Les joueuses de l’UL sont des joueuses de soccer à la base, comparativement aux autres pays où les joueuses universitaires sont des joueuses de futsal à temps plein dans leurs écoles. Les filles jouent quand même dans une ligue organisée de futsal depuis trois ans (PLFQ), ici à Québec. « Nous, on joue juste l’hiver et ce n’est pas des “pratiques” organisées, on était moins bien préparées, c’est sûr », souligne Laurie Couture-Dallaire.

Les autres équipes se côtoyaient régulièrement et jouaient toutes pour une ligue universitaire de futsal, un avantage important sur les Canadiennes qui s’est fait ressentir dès le début du tournoi.

Les Canadiennes ont quand même fait bonne figure et elles en retirent une expérience sportive incroyable qui pourra maintenant les aider lorsqu’elles porteront les couleurs du Rouge et Or.

Consulter le magazine