Coupe Vanier : Une semaine signée Laval

Symbole de suprématie du football universitaire canadien, la Coupe Vanier était à l’enjeu samedi au Stade Telus-UL. Malgré l’absence de leurs favoris, les partisans du Rouge et Or ont pu assister à un duel des plus spectaculaires entre les Carabins de l’Université de Montréal et les Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique. Retour sur ce grand évènement.

En début de semaine, les co-présidents Gilles Lépine et Christian Côté plaçaient la barre haute en vue de cette journée. Outre la qualité de l’affrontement sur lequel ils n’avaient aucun contrôle, ils confiaient ne pas avoir ménagé les efforts malgré le succès connu lors des dernières éditions de cet évènement tenu à Québec en 2009, en 2010 et en 2013.

«On pourrait s’asseoir sur nos lauriers et se dire que ça va être bien organisé, mais on veut donner plus. On fait des championnats de soccer, de rugby, de natation, etc., et on veut toujours que les gens sortent d’ici en disant : “Wow. Quand c’est à l’Université Laval, à Québec, c’est quelque chose et on veut revenir ici”. Les gens apprécient ce qui est fait ici. C’est ce qui nous motive», affirmait Gilles Lépine le lundi précédant l’affrontement.

Le jour J, tout était donc en place pour accueillir les 12 557 spectateurs à s’être déplacés pour assister à cette partie. Si le tailgate a répondu aux attentes avec, entre autres, l’accès à une tyrolienne de 100 mètres de long installée tout près du terrain donnant une vue aérienne magnifique, les présentations d’avant-match n’ont pas déçu non plus.

Photo : Philippe Beauchamp
Photo : Philippe Beauchamp

Quelques minutes avant le botté d’envoi, des parachutistes sont descendus des airs pour atterrir sur le terrain, puis les joueurs ont fait leur apparition sur le terrain avec des artifices. Deux hélicoptères ont ensuite survolé le terrain. Le tirage au sort étant déjà effectué, le match pouvait débuter.

Les Carabins détrônés

Les Thunderbirds détenaient déjà une avance de 16 à 0 lorsque les Carabins ont inscrit leurs premiers points avec moins de trois minutes de jeu à faire en première demie. Les Montréalais sont finalement retraités au vestiaire pour la mi-temps avec seulement six points de retard.

Mais, dès les premiers instants de la seconde demie, les Thunderbirds ont ajouté des points au tableau quand leur porteur de ballon, Brandon Deschamps, a complété une course de 44 verges dans la zone des buts.

Les Carabins sont de nouveau revenus de l’arrière et ont même créé l’égalité au milieu du quatrième quart, en vain. Grâce à un placement de 20 verges sur le tout dernier jeu du match, l’Université de la Colombie-Britannique a remporté sa première Coupe Vanier depuis 1997.

Photo : Philippe Beauchamp
Photo : Philippe Beauchamp

Au bout du compte, le brio de leur quart-arrière Michael O’Connor a fait mal à la formation montréalaise. Ce dernier a complété 31 de ses 51 passes tentées pour des gains totaux de 389 verges. Il a ainsi mérité le titre de joueur par excellence de la partie.

«La réalité, c’est que même si on voulait se rendre au quart-arrière, c’était tellement difficile parce que le ballon sortait vite. C’était une combinaison. On n’était pas capable de se rendre et leurs receveurs ont fait des jeux», a jugé l’entraîneur-chef des Carabins Danny Maciocia.

Pour son homologue des Thunderbirds, Blake Nill, il s’agissait d’un premier triomphe en quatre tentatives lors d’une finale de la Coupe Vanier disputée dans la Vieille Capitale. Il est par la même occasion devenu le premier entraîneur-chef à remporter ce trophée avec deux équipes différentes. Il avait aussi réalisé l’exploit avec les Huskies de Saint Mary’s en 2001 et en 2002.

Quelques minutes après la fin de la rencontre, Nill a adressé de bons mots envers le Rouge et Or : «C’est l’endroit qui a élevé la barre au football. Saint Mary’s l’a fait pendant un certain temps. C’est la place qui continue toujours d’aller vers l’avant. Regardez cette bâtisse [le Stade Telus-UL], ce terrain, l’atmosphère et tout le reste… C’est pourquoi j’aime jouer ici.»

Mathieu Betts récompensé

En marge des festivités de la Coupe Vanier, jeudi soir, au Hilton Québec, avait lieu le Banquet des étoiles du football universitaire canadien. Sans surprise, le joueur de ligne défensive du Rouge et Or de l’Université Laval Mathieu Betts a mis la main sur le trophée Peter-Gorman remis annuellement à la recrue par excellence.

Photo : Philippe Beauchamp
Photo : Philippe Beauchamp

«C’est très émouvant. Je suis extrêmement fier évidemment avec les autres candidats qui étaient là avec moi», a-t-il confié quelques minutes après avoir reçu le trophée qui, l’année dernière, avait été remporté par son coéquipier, le quart-arrière Hugo Richard.

«De A à Z, ça a été une très belle saison pour ma part, a-t-il ajouté. C’est sûr qu’à la fin de la journée, on aurait peut-être aimé ça être toute l’équipe ici et assister au banquet en tant que représentants du Québec. Mais il me reste quatre ans [à jouer] et on va se préparer pour l’année prochaine.»

Pour l’entraîneur-chef du Rouge et Or Glen Constantin, il s’agit d’un honneur bien mérité : «Sur le terrain, il est vraiment une force d’attraction pour l’adversaire. Il a été doublé en couverture et les protections de l’adversaire ont été concentrées sur lui toute l’année».

Toujours au sein de l’équipe de l’Université Laval, les deux autres membres du programme de football finalistes pour un trophée à l’échelle nationale, Charles Vaillancourt (joueur de ligne) et Glen Constantin (entraîneur), ont vu un autre candidat leur être préféré.

Grâce à ses performances pendant la saison, Vaillancourt, qui pourrait avoir disputé son dernier match avec l’équipe, s’est tout de même fait une place au sein de la première équipe d’étoiles offensive du pays. Il y a notamment été accompagné par son coéquipier Jason Lauzon-Séguin.

Quant au garde Philippe Gagnon, il s’est retrouvé sur la deuxième équipe d’étoiles offensive, alors que le secondeur Shayne Gauthier et le demi de coin Alexander Hovington ont été élus sur la deuxième équipe d’étoiles défensive.

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