La Ligue nationale de hockey ( LNH ) s’apprête à vivre son troi­sième lock-out en un peu plus de 15 ans. Les désaccords entre travailleurs et propriétaires ne sont pas nouveaux et les raisons qui les provoquent sont nombreuses.

Est-ce vraiment inévitable ?

Chronique sportive de Raphaël Bergeron-Gosselin

La Ligue nationale de hockey ( LNH ) s’apprête à vivre son troi­sième lock-out en un peu plus de 15 ans. Les désaccords entre travailleurs et propriétaires ne sont pas nouveaux et les raisons qui les provoquent sont nombreuses. Meilleures conditions de travail, sécurité d’emploi assurée, avantages sociaux… Cependant, cette fois-ci, un facteur surpasse toutes ces bonnes raisons de se battre : l’argent.

Le conflit qui survient pré­sentement dans la LNH est strictement basé sur le partage des profits. Une bande de mul­timillionnaires s’obstine pour savoir comment diviser leur fortune afin de se payer un troisième condo ou une sep­tième voiture sport, pendant que les amateurs comme vous et moi ne désirons qu’une chose, voir du hockey cet hiver.

Présentement, 57 % des re­venus que fait la LNH sont redistribués pour payer les salaires ( beaucoup trop élevés ) des joueurs. Les propriétaires ont donc proposé aux joueurs de diminuer ce pourcentage à 46 %…la réponse fut assez rapide et claire: non. Depuis cette première offre, les deux partis se sont rencontrés quelques fois sans jamais être capables de s’entendre sur les bases de la nouvelle convention collective qui devra être établie avant le 15 septembre. Adve­nant l’impossibilité de s’en­tendre, un lock-out sera décrété.

Mercredi dernier, Donald Fehr, le directeur exécutif de l’Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey ( AJLNH ) et Gary Bettman, le commissaire de la LNH, se sont rencontrés avec leur assistant afin de faire avancer les négo­ciations, qui jusqu’à ce jour stagnaient. Une nouvelle nou­velle nouvelle offre a été pro­posée par la LNH. La réponse des joueurs fut proposée trois jours plus tard, mais les deux partis semblent incapables de s’en­tendre sur des détails qui de­vront pourtant être résolus s’ils désirent évoluer.

Cette offre de la ligue est d’une durée de six ans et est basée en majorité sur une importante baisse du plafond salarial. Cette saison, par exemple, le plafond était fixé à 70,2 millions. La nouvelle offre ferait descendre ce pla­fond à 58 millions pour la saison 2012-2013.

Au moment où vous lisez ce papier, une chose est certaine, rien n’est réglé et rien n’est près d’être réglé. Fehr, qui a longue­ment occupé le même poste pour l’association des joueurs au baseball majeur, n’a jamais perdu un conflit de travail de sa carrière. Selon des joueurs, Fehr leur aurait même conseillé de faire des économies pour être en mesure de survivre à un long conflit de travail. Entre vous et moi, les joueurs devraient être capables de mettre du beurre sur leur pain, même s’ils doivent pour cela perdre quelques chèques de paie. De son côté, Bettman est ressorti vainqueur des trois conflits de travail que la LNH a subis sous son pouvoir. Il a complètement changé l’image et la structure de la LNH et ne désire en aucun cas échouer cette fois-ci.

Pour nous, amateurs de hockey que nous sommes, nous avons peu d’impact afin de mettre fin à ce conflit. L’une des seules choses qu’il nous est possible de faire est d’espérer et de tranquillement commencer à se tourner vers le football de la Ligue nationale de Football ( NFL ), qui sera d’après moi très excitant cette année.

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