Étudier et pratiquer le golf : pas de tout repos !

À quoi ressemble une année dans la peau des athlètes de l’équipe de golf Rouge et Or ? Afin de le savoir, Impact Campus est allé à leur rencontre.

Certains prétendent qu’il est enfantin de concilier le sport avec les études. D’autres, au contraire, soutiennent que cette combinaison est complexe, voire périlleuse. Mais tous sont d’accord sur un point : le « métier » d’étudiant-athlète demande beaucoup de sacrifices… surtout en ce qui concerne le golf.

Pour Alexandra Pelletier, qui joue avec l’équipe féminine de golf Rouge et Or depuis trois années, concilier son sport avec ses études se révèle difficile. « Il faut être très organisé pour mener ces deux batailles de front. Elles occupent toutes deux beaucoup de notre temps », ajoute-t-elle.

La preuve : chaque semaine, l’entrainement accapare un minimum de trois après-midis complets du programme de ces athlètes. À cette charge déjà considérable viennent s’ajouter les nombreux déplacements liés aux camps d’entraînement et aux compétitions. Pas surprenant que ces étudiants aient à constamment négocier des arrangements avec leurs enseignants ; c’est le seul moyen dont ils disposent pour continuer à pratiquer leur sport tout en poursuivant leur scolarité!

Élie Anquetil, l’entraîneur de l’équipe lavalloise, se fait néanmoins rassurant à ce sujet : « Les excellentes notes qu’obtiennent les joueurs leur permettent de s’absenter pour de longues périodes, affirme-t-il. Cela n’a pas d’impact majeur sur leur rendement scolaire ».

Une année type

Une des particularités du golf universitaire vient de la singularité de son calendrier. En effet, une année type du Rouge et Or golf débute dès les premiers jours du mois de septembre et ne finit que neuf mois plus tard, vers la fin du mois de mai, à l’occasion du championnat universitaire canadien. Cette dernière est ponctuée par l’arrivée de la saison froide qui, dès la mi-octobre, force les athlètes à ranger leurs bâtons et à troquer les verts contre le champ de pratique intérieur. Ce n’est qu’au retour du printemps, et après s’être entraîné d’arrache-pied tout l’hiver, qu’ils renouent avec la compétition.

Le jeu, toutefois, en vaut la chandelle. Aussi fou soit-il, l’emploi du temps des joueurs et joueuses du Rouge et Or golf leur permet d’améliorer leur niveau de jeu… et de régulièrement se classer parmi les meilleurs au Québec et au Canada. En 2010 et en 2012, l’équipe masculine a remporté les championnats canadiens, un exploit qu’elle aimerait répéter cette année.


L’ÉTAT DU GOLF QUÉBÉCOIS

Pourquoi les Québécois sont-ils absents des hautes sphères du golf professionnel ? Aux dires de Marc Hurtubise, joueur professionnel sur le circuit du Québec, le climat froid de la belle province explique en grande partie le phénomène. « Nous deviendrons compétitifs à partir du moment où les jeunes joueront à longueur d’année », soutient celui qui s’est aligné au Championnat de Québec qui avait lieu au club de golf La Tempête de Lévis la semaine dernière. Selon lui, la structure financière présentement en place est également à blâmer. « Ce n’est pas normal que les jeunes joueurs aient à payer 500 $ par été pour pouvoir pratiquer leur sport. »

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