Muncef Ouardi : l’homme derrière le patineur

Membre de l’équipe canadienne de patinage de vitesse longue piste depuis 2006, Muncef Ouardi vient de vivre ses tout premiers Jeux olympiques. IMPACT CAMPUS s’est entretenu avec l’athlète de 27 ans à la suite de la compétition.

À peine remis de sa première expérience olympique, l’athlète d’origine marocaine se dit pleinement satisfait de ce qu’il a accompli à Sotchi. «Avec l’année que j’ai eue, je n’avais pas trop d’attentes lorsque je suis débarqué en Russie», raconte le patineur, qui vit actuellement à Charlesbourg. «Quoique ça aurait pu être possible, j’aurais été très surpris d’avoir réussi à monter sur le podium», ajoute-t-il.

En effet, seulement un an avant le début des Jeux olympiques, l’athlète a subi une grave blessure au genou alors qu’il s’est déchiré le ligament croisé postérieur. Le plus bête dans tout ça, c’est que cette blessure est survenue alors qu’il jouait au hockey «bottine». Cette dernière l’a par la suite tenu à l’écart de la compétition jusqu’aux sélections olympiques, qui avaient lieu à Calgary, le 25 janvier dernier.

Lors de ses essais, Ouardi en a surpris plus d’un. En s’appropriant respectivement la quatrième et la deuxième place aux épreuves de 500 et 1000 mètres, celui que l’on surnomme le «Sheik» s’est non seulement mérité un billet pour les Olympiques sur ces deux distances, mais a également prouvé qu’il était bel et bien rétabli de sa blessure.

Arrivé à Sotchi quelques jours avant la cérémonie d’ouverture, le patineur de vitesse a rapidement constaté à quel point les Jeux olympiques représentaient le plus haut point que pouvait atteindre un athlète dans sa carrière. «Les Jeux olympiques, c’est tellement gros, j’ai vite ressenti l’ampleur que prenait l’événement et l’engouement des amateurs à l’approche des compétitions», raconte Ouardi.

Lorsque questionné sur les mesures de sécurité prise dans le cadre des Jeux, l’athlète a affirmé ne pas avoir été dérangé outre mesure par celles-ci. «C’est certain qu’il y avait beaucoup de personnels sur les différents sites de compétition afin d’assurer la sécurité des athlètes, mais leur présence n’était pas trop accrue et n’encombrait pas la vie des athlètes».

Rappelons qu’avant le début des compétitions plusieurs menaces terroristes avaient plané au-dessus des Jeux, forçant les autorités à renforcer la sécurité sur les lieux.

Par ailleurs, mentionnons qu’Ouardi a conclu la compétition olympique en s’appropriant le 25e rang lors de l’épreuve du 500 mètres et en terminant 32e au 1000 mètres.

 

De retour à Québec

Bien qu’il reste quelques étapes de la Coupe du monde au calendrier en patinage de vitesse longue piste, Muncef a décidé de revenir à Québec afin de compléter ses études et de panser ses vieilles blessures.

À 27 ans, celui qui étudie présentement au Baccalauréat en intervention sportive à l’Université Laval penche plutôt vers le «non» en ce qui à trait à une possible présence lors des prochains Jeux olympiques, qui auront lieu à Pyeongchang, en Corée du Sud « J’aimerais me consacrer davantage à mes études, ce n’est vraiment pas évident de ce côté puisque je suis toujours à l’extérieur de Québec, notamment pour les compétitions et les entraînements », relate celui qui souhaiterait obtenir son diplôme à l’issue de la session d’hiver 2014. De plus, « avec les nombreuses blessures que j’ai subies durant ma carrière, je ne suis pas certain que je serai encore apte physiquement afin de participer aux prochains Jeux».

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