Alison Van Uytvanck est la nouvelle reine de Québec

Alison Van Uytvanck est la championne de la 25e Coupe Banque Nationale. La septième tête de série du tournoi est revenue de l’arrière pour l’emporter contre la troisième favorite, Timea Babos, en trois manches de 5-7, 6-4 et 6-1 dans un duel où deux personnalités fort opposées s’affrontaient en finale, dimanche après-midi au PEPS.

Calme et posée, la septième tête a fait fi de l’adversité pour remporter son plus grand titre en carrière, pendant que son adversaire, assez expressive, s’écroulait lentement sur le Court Banque Nationale.

« Je n’ai jamais cru que je pouvais gagner ici », confesse la 98e raquette mondiale qui, comme Eugenie Bouchard, ne s’est pas entraînée pendant cinq jours après sa défaite au US Open en raison d’un virus. « Déjà d’être en finale, c’était très bien, donc je suis vraiment heureuse ».

En territoire connu

Plus expérimentée que son adversaire, Timea Babos était toutefois en territoire connu en première manche. Championne à Budapest en février dernier, la Hongroise s’est retrouvée dans un scénario presque identique à son match de la vieille. Solides au service, les deux joueuses ne se laissaient aucune chance au début de la rencontre.

La Hongroise a finalement trouvé des réponses aux services de son adversaire au 12e jeu de la manche. Elle s’est offert quatre balles de manches avant d’enlever la première manche, après que son adversaire ait envoyé la balle dans le filet.

Cette panoplie d’opportunités manquées aura cependant été le prélude à ce qui arrivera à la manche suivante.

En début de deuxième set, Van Uytvanck a sauvé pas moins de six balles de bris avant de remporter le point au terme d’un jeu qui aura nécessité pas moins de sept égalités pour départager les deux joueuses.

« En la brisant, elle ne serait jamais revenue de l’arrière, croit Babos. J’étais tellement dans le momentum. Après au deuxième set, j’ai connu un mauvais jeu au service et elle en a profité »

Un point tournant

Cette longue partie au service a semblé redonner des ailes à la Belge. Quelques jeux plus tard, elle a fait payer les erreurs de la troisième favorite du tournoi, en remportant quatre points de suite sur le service de Babos pour prendre les devants 4-2.

« C’était dur à gérer. Début de deuxième set, elle était là. J’ai eu deux jeux sur mon service tellement durs qui ont duré plus de 10 minutes chacun. C’était important que je pousse un peu. J’ai eu le bris et là, le jeu a tourné de côté à mon avantage », estime la Belge, qui n’a plus de points au classement à défendre en raison d’une blessure au poignet subit à la fin de l’année dernière.

À partir de ce moment, le match a complètement changé de côté. Alors que Babos semblait perdre de plus en plus en confiance, Van Uytvanck a brisé le service de son adversaire à trois reprises en troisième manche pour se sauver avec le titre.

« Dans le deuxième set, le long jeu pour 1-1 a été le tournant du match. Si elle lâche là, je ne crois pas qu’on aurait pu revenir, estime quant à lui son entraîneur, Alain De Vos. Elle a maintenu son intensité et, tout à coup, Babos a baissé le rythme et un bris c’était suffisant. Ç’a tourné les choses ».

Alison Van Uytvanck remporte ainsi son deuxième titre WTA en carrière après sa victoire à un tournoi de la catégorie 125 disputé à Taipei. Elle devient aussi la deuxième Belge à remporter la Coupe Banque Nationale, après Kirsten Flipkens en 2012.

Les Canadiennes s’inclinent en finale

Le parcours de rêve des Canadiennes Bianca Andreescu et Carson Branstine s’est conclu en finale, alors qu’elles se sont inclinées en deux manches de 6-3 et 6-1 contre les favorites du tournoi, la Hongroise Timea Babos et la Tchèque Andrea Hlavackova.

Après avoir surpris les deuxièmes têtes de séries, Lucie Hradecka et Barbora Kreijcikova en quarts de finale vendredi soir, les deux joueuses de 17 ans n’ont pas été capables de reproduire le même exploit contre une équipe en mission, surtout après la défaite de Babos en finale du simple.

À leur première finale WTA en carrière, Andreescu et Branstine ont connu un début de match difficile. Les championnes ont brisé le service des Canadiennes au premier jeu du match et n’ont plus jamais regardé derrière. La première équipe toute canadienne à atteindre la finale du tournoi de Québec a terminé la rencontre avec seulement huit points en retour de service, tandis qu’elles ont été brisées à cinq reprises.

« Tout aurait pu arriver aujourd’hui. Il y a quelques choses que nous aurions pu mieux faire, mais elles ont vraiment bien joué », lance Branstine, qui avoue ne pas avoir ressenti de nervosité à l’approche de ce match important.

« Maintenant, nous savons que nous pouvons compétitionner contre des joueuses de ce calibre », note quant à elle Andreescu en regardant sa coéquipière d’un sourire complice.

Les Européennes remportent un deuxième titre ensemble cette année, après leur victoire à Rabat, au Maroc. Andrea Hlavackova soulève le trophée de la Coupe Banque Nationale pour la deuxième année de suite. L’année dernière, elle avait survolé la compétition avec sa compatriote Lucie Hradecka.

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