Séries LNH : Que la vraie saison commence !

La saison de la LNH est maintenant chose du passé, place à la vraie saison. Les séries éliminatoires de la Coupe Stanley débutent dès mercredi et, pour ce faire, l’équipe d’Impact Campus y est allée de ses prédictions pour la première ronde du tour éliminatoire. Si certaines équipes ont surpris les experts en s’y taillant une place, il y en a qu’on attendait depuis le jour 1 du calendrier. Commençons avec la série qui sera la plus regardée au Québec…

Pierre-Frédéric Mathieu (@pfmathieu09)

 

Montréal – Tampa Bay

Peu nombreux étaient ceux qui voyaient le Lightning se tailler une place pour les séries éliminatoires en début de saison. L’acquisition de Ben Bishop aura été très profitable pour l’équipe de Tampa. Par contre, ils se buteront à une équipe plus mature, plus expérimentée et plus fiable défensivement. Bien que Bishop ait eu une excellente saison, la brigade défensive aura de la difficulté à contenir l’attaque du Canadien, d’autant plus que Vanek semble avoir trouvé son élan. De plus, Bishop en sera à ses premiers matchs en séries. La question est de savoir si la brigade défensive du Canadien sera en mesure de stopper l’offensive explosive du Lightning menée par Steven Stamkos. Souhaitons également que les problèmes hors glace de Ryan Malone ne nuisent pas aux performances de son équipe si elle espère vaincre le Bleu-Blanc-Rouge. Somme toute, Montréal sera en mesure de contrer l’offensive de Tampa grâce à Markov, Subban, Georges et Price.

Montréal en 6

 

Pittsburgh – Columbus

Cette série sera probablement la plus courte. Pittsburgh a démontré à toute la communauté du hockey qu’elle est capable de gagner sans ses gros canons. Amputée par des blessures à des joueurs comme Malkin, Letang, Neal, Dupuis, Orpik et compagnie, les Penguins ont tout de même été en mesure de terminer en première position de la division Métropolitaine. Du côté des Jackets, on a pu surfer sur les talents du gardien russe, Sergei Bobrovsky, pour se tailler une place dans les séries. Leur brigade défensive, jeune et inexpérimentée, ne fera pas le poids contre des Pens en santé. Malheureusement pour Columbus, Bobrovsky ne pourra non plus faire de miracle et museler l’offensive des Pens à lui seul. Il devrait recevoir une quarantaine de lancers par match et la loi de la moyenne fera la différence. Par ailleurs, Pittsburgh a prouvé qu’elle est une équipe qui a de la profondeur et jumelée à son expérience, ce sera un jeu d’enfant. Pittsburgh éliminera Columbus sans même que les Jackets puissent s’en rendre compte.

Pittsburgh en 4

 

New York – Philadelphie

Rappelez-vous qu’au mois de décembre, on parlait de deux équipes qui décevaient énormément. Elles ont su se rattraper pour terminer 2e et 3e de la division Métropolitaine. Cette série sera probablement la plus intense et la plus chaudement disputée. Philadelphie nous a habitués dans les dernières années à une équipe qui délaisse sa défensive et cela va probablement se répéter ce printemps. Steve Mason a eu une saison honnête, mais son opposant, Henrik Lundqvist, en a vu plus d’une. Avec l’ajout de Martin Saint-Louis en plus de leur fin de saison solide, les Rangers sont de sérieux candidats pour les présentes séries. Par ailleurs, les Rangers ont terminé avec le 3e meilleur désavantage numérique de la Ligue. S’ils arrivent à reproduire cela en série, ils devraient être en mesure d’éliminer les Flyers. Par contre, ces derniers menés par Giroux, Hartnell et Timonen, ont démontré qu’ils sont très tenaces et qu’ils ne seront pas une proie facile. Si les Rangers arrivent à imposer leur rythme et s’ils ne tombent pas dans le piège du style de jeu des Flyers, ils gagneront cette série. Aussi, Lundqvist a beaucoup à prouver et Alain Vigneault voudra donner raison à l’état major des Rangers.

New York en 7

 

Boston – Détroit

Les pauvres Red Wings arrivent en série de peine et de misère et le comble est qu’ils affrontent les champions de la saison régulière au classement général. Kronwall et Alfredsson ont pris les rênes des Wings terminant meilleurs pointeurs à égalité cette saison grâce à une récolte respectable de 49points chacun, alors que Datsyuk, Zetterberg et Franzen étaient sur la touche pour une bonne partie de la saison. Les Bruins forment une équipe en santé et leur système a fait ses preuves au cours des dernières saisons. Ils ne devraient pas avoir trop de difficulté à envoyer l’équipe dirigée par Mike Babcock en vacances. Par contre, s’il y a une chose que les Wings nous ont apprise c’est qu’il ne faut jamais les prendre pour acquis. Ce ne sera pas une tâche facile pour Boston, mais ils devront commencer cette série en force pour ne pas laisser une once d’espoir dans la tête des joueurs de Détroit. Avec des performances honnêtes de Rask en séries, les Bruins devraient s’en sortir sans trop de difficulté pour passer à la ronde suivante.

Boston en 5

 

Minnesota – Colorado

Cette série marquera une première pour Patrick Roy en tant qu’entraineur dans la LNH. Elle est très intéressante puisque d’un côté, il y a une équipe explosive offensivement et de l’autre, une équipe très défensive. Est-ce que la défensive du Wild, menée par Sutter, arrivera à freiner l’attaque de l’Avalanche? De plus, avec Backstrom et Harding sur la touche, tout porte à croire que Bryzgalov sera le portier d’office pour le Wild, ce qui est plutôt inquiétant. Somme toute, le gardien russe a vu peu d’action cette année et est donc en pleine forme pour amorcer les séries. La brigade défensive de l’Avalanche, quant à elle, est peu expérimentée. En effet, les défenseurs du Colorado cumulent 87 parties en éliminatoires et Cory Sarich en compte 75 à lui seul. Du côté des défenseurs du Wild, on cumule 86 parties en séries, par contre, seul Frosser et Folin n’ont jamais gouté à l’expérience des séries et ces deux joueurs devraient être dans les estrades, à moins que certains joueurs se blessent. Enfin, les Pominville, Parise, Koivu et compagnie pourraient surprendre et causer l’élimination de l’Avalanche. Le Colorado devra avoir ces joueurs à l’œil et rendre le boulot de Varlamov le plus facile possible.

Minnesota en 7

 

Chicago – Saint-Louis

Cette série est très intéressante puisque ce sont les deux équipes qui ont connu les pires fins de saisons à faire les séries et à s’affronter. Saint-Louis est en panne offensivement et a perdu ses 6 derniers matchs, alors que Chicago montre une fiche de 5-5 à ses 10 derniers matchs en plus d’avoir perdu ses deux dernières rencontres. Il ne fait aucun doute que ces deux équipes sont bâties pour les séries et qu’elles sont très profondes. Il est dommage de les voir s’affronter si tôt, car il y a fort à parier que le gagnant de cette série pourrait faire un bon bout de chemin dans les séries de cette année. Les jeunes Pietrangelo, Shattenkirk, Berglund et Schwartz forment un excellent noyau mélangé aux vétérans tel que Jackman, Bouwmeester, Backes et Ott. En plus, les Blues ont fait l’acquisition d’un gardien qui peut les mener jusqu’aux grands honneurs en Ryan Miller à la date butoir des transactions. Du côté des Hawks, on retrouve également un mélange de jeunes et de vétérans intéressants. Menés par Hossa, Sharp, Saad, Keith, Hjalmarsson et Seabrook, les Hawks sont très intimidants. En plus, ils possèdent l’expérience des séries alors qu’ils ont remporté la Coupe Stanley en 2013 et en 2010, leur noyau n’a que peu changé depuis. Par contre, Crawford n’a pas été le gardien le plus impressionnant cette année et il pourrait être la raison d’une élimination hâtive des Hawks. L’avenir nous le dira, mais cette série sera longue et très intense puisque ce sont deux équipes qui se connaissent très bien. Si Toews et Kane reviennent pour le match d’ouverture, les Hawks devraient être en mesure d’éliminer le Blues.

Chicago en 6

 

Anaheim – Dallas

Qui aurait cru que Dallas allait être des séries en début de saison? Certainement pas nous. Par contre, les réjouissances seront de très courte durée pour les représentants du Texas. Un peu comme les Blue Jackets, il se peut que les Stars se fassent éliminer avant même de s’en rendre compte. Bien que l’acquisition de Tyler Seguin se soit avérée un excellent coup pour les Stars, l’équipe n’est simplement pas prête à se mesurer aux puissants Ducks. Kari Lehtonen risque de trouver le temps long alors qu’il devra affronter Perry, Getzlaf et compagnie. En plus, les Ducks ont la chance de compter sur un des gardiens les plus sous-estimés de la ligue en Jonas Hiller. Soyons honnêtes, Hiller n’est pas dans le top 5 de la LNH, mais n’empêche qu’en carrière, Hiller à un respectable taux de 916 en saison régulière et de 935 en séries d’après-saison. À nos yeux, Hiller est un élément clé du succès des Ducks cette année, bien qu’on en parle très peu. Enfin, bien que Dallas ait démontré de belles choses en deuxième moitié de saison, elle risque d’aller retrouver les 14 autres équipes de la LNH sur les terrains de golf assez rapidement puisqu’elle n’est tout simplement pas assez compétitive pour affronter la machine d’Anaheim.

Anaheim en 5

(J’imagine que Benn et Seguin vont avoir un gros match durant la série alors que Perry et Getzlaf n’arriveront pas à battre Lehtonen et ce, le même soir.)

 

San Jose – Los Angeles

Est-ce que l’entraineur des Sharks, Todd McLellan perdra son emploi si les Sharks baissent pavillon devant les Kings? Ce sera d’ailleurs sa chance de venger l’élimination des Sharks l’an dernier en demi-finale de conférence alors que ces mêmes Kings les avaient envoyés en vacances en 7 matchs âprement disputés. Encore une fois, nous aurons droit à une série entre une équipe très offensive et une équipe très défensive. D’ailleurs, si les Kings peuvent compter sur le retour au jeu de Drew Dougthy, la tâche sera encore plus difficile pour les Sharks. Il n’y a aucun doute que les Kings forment une équipe plus stable et fiable défensivement, et c’est probablement grâce à cet élément de leur jeu qu’ils arriveront à répéter ce qu’ils ont fait l’an dernier. Jonathan Quick sera en mesure de limiter les Sharks et ainsi donner une chance à son équipe de l’emporter à chaque match. Du côté de San Jose, Niemi est un gardien qui sait ce que ça prend pour gagner en séries, mais même s’il donne une chance lui aussi à son équipe de remporter chaque match, c’est Quick qui aura le dessus. Offensivement, les Kings sont patients, ne font que peu d’erreurs et savent tirer avantage des erreurs de leurs adversaires, contrairement aux Sharks qui, eux, sont beaucoup plus agressifs. Ils vont tomber dans le piège des Kings cette année encore. Los Angeles va sortir gagnant de cette série et peut-être seront-ils la cause d’une nouvelle ère derrière le banc des Sharks.

Kings en 6

(Thornton et Marleau doivent être excellents au golf après toutes ces années)

Consulter le magazine