Ski alpin : Statu quo attendu chez les hommes

La bordée de neige tombée sur Québec la semaine dernière a fait plus d’un heureux au sein de la délégation de ski alpin de l’Université Laval, qui lancera sa saison les 17 et 18 décembre lors du Slalom de Val St-Côme.

La formation masculine mettait fin, en mars dernier, à une disette de quatre ans en remportant une première bannière provinciale depuis 2011. Son objectif cette année: défendre ce titre. « Les gars veulent travailler fort pour conquérir la bannière encore cette année. C’est leur motivation, leur gros focus », indique l’entraîneur-chef Sven Pouliot, à la barre de l’équipe depuis l’an dernier.

Il estime que ses protégés ont d’excellentes chances de réussir cet exploit. « Chez les gars, on a une belle équipe à maturité, un beau mix de gars qui ont beaucoup d’expérience. On a aussi beaucoup de jeunes qui performent bien, ce qui assure le futur de notre équipe. Notre programme est en santé », assure-t-il.

Sven Pouliot est conscient que les succès de l’équipe passera d’abord par les succès individuels. « C’est certain que ça va se passer beaucoup du côté individuel, mais aussi en équipe parce que chacun d’entre eux souhaite voir ses coéquipiers évoluer. Une des grandes forces de notre équipe, c’est que tout le monde travaille très bien ensemble », estime toutefois le coach qui se dit fier de l’ardeur à l’entrainement de ses protégés.

Est-ce une pression supplémentaire pour la formation qui a bien fait l’année dernière? Sven Pouliot croit que c’est plutôt une motivation. « D’avoir nos yeux rivés sur un objectif, des résultats mesurables, c’est important. »

Il n’a aucun doute que la formation de l’Université Laval est une force au pays et c’est ce qu’il souhaite démontrer. « Je peux vous dire que j’ai confiance en mes étudiants-athlètes et je peux aussi vous dire qu’ils ont confiance en eux, ajoute-t-il. Toutefois, le ski alpin reste un sport de risques, les blessures peuvent arriver. On ne peut pas les prévoir. »

Le pilote du Rouge et Or – Ski alpin compte, entre autres, sur les performances de Simon-Claude Toutant, qui a récolté 14 victoires en carrière, dont 21 podiums consécutifs, un record qu’il a battu par 10. « Il est parfait à date », lance-t-il.

Les frères Adam et Samuel Lamhamedi devraient eux aussi contribuer au succès de l’équipe. Adam avait été nommé recrue de l’année au Québec la saison dernière. « C’est certain que les yeux seront rivés sur Simon-Claude, mais c’est intéressant de voir qu’il y a des jeunes pour le pousser », confie Sven Pouliot.

Formation réduite

Chez les femmes, les attentes sont moins élevées, puisque l’équipe est présentement en reconstruction. Seulement trois skieuses porteront les couleurs du Rouge et Or. L’ancienne capitaine Laurence Vallerand a épuisé ses cinq années d’admissibilité alors que Stéphanie Gould a choisi de rentrer dans sa région natale. Patricia Turcotte est partie étudier à l’étranger et Amélie L’Heureux a complété son passage universitaire.

« On doit composer avec une très petite équipe cette année. Ça ne sera donc pas facile. Cette année, on va travailler fort pour le futur. Le focus est sur le recrutement et le développement de l’équipe », explique l’entraîneur-chef.

Toutefois, il est certain que les étudiantes-athlètes offriront de belles performances individuelles.

Esprit Rouge et Or

L’une des belles forces du Rouge et Or, tous sports confondus, selon le pilote des formations lavalloises depuis maintenant deux ans, est sans contredit l’esprit d’équipe, la fierté d’appartenir à un tout. C’est donc avec plaisir qu’il observe les autres équipes briller sur la scène nationale.

« De voir d’autres équipes de l’université performer comme ça, c’est super motivant. Et, en tant qu’entraîneur, d’avoir Glen [Constantin] comme voisin, c’est certain que c’est stimulant. Pour les athlètes, ce l’est aussi », raconte-t-il.

Il avoue que le ski alpin n’est pas le sport le plus populaire à l’Université Laval, mais il croit que les étudiants-athlètes de son équipe ont de quoi être fiers. « On est moins sport spectacle. Nos compétitions sont dans les montagnes et ce n’est pas nécessairement facile d’amener la crowd avec nous. Quand on regarde nos performances, par rapport aux autres forces au pays, on est vraiment fier, surtout avec les moyens dont on dispose. On ne fait pas de camps d’équipe à l’extérieur du continent, on ne prend pas l’avion. On peut se promener la tête haute », conclut-il, visiblement fébrile à l’aube de la saison de ski alpin qui prendra bientôt son envol.

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