Un championnat rudement gagné

Grâce à une victoire de 25-14 du Rouge et Or sur les Dinos de Calgary, Laval a de nouveau montré que son équipe n’avait pas d’égal au pays. Malgré tout, tous s’entendent pour dire que 2013 n’a pas été une saison des plus faciles.

Ça a commencé avec des départs. Deux piliers en défensives, Frédéric Plesius et Arnaud Gascon-Nadon, ont terminé leur stage universitaire et s’alignent maintenant dans la Ligue canadienne. Selon le plaqueur défensif Brandon Tennant, ce qui circulait autour de l’équipe était que le club ne se remettrait pas de ces départs. « Tout le monde a dit ‘’Ils ont perdu Fredo [Plessius], ils ont perdu Arnaud’’. Toute l’année, tout le monde disait qu’on n’était pas capable. C’est nous qui sommes back on top », a déclaré le numéro 91 après le match.

Puis sont venues les blessures. Au tout début de la saison, Glen Constantin a perdu plusieurs partants, ce qui a causé plusieurs maux de tête. « Dans une pratique, on a perdu Jean-Alexandre Bernier, Michel Savard et Thomas Girard, en plus de Norzil peu de temps après qui était un gros morceau de notre offensive », a expliqué l’entraîneur-chef. « Je m’inquiétais un peu moins de l’offensive parce qu’on avait beaucoup de profondeur, mais en défensive on a eu de la misère à faire certaines pratiques parce qu’on avait peur de se frapper. » Constantin a ajouté que Marc Fortier, le coordonnateur en défensive, avait fait un travail magistral sans jamais abandonner.

Une offensive en difficulté et un changement de garde
Pour Tristan Grenon, la saison 2013, sa dernière au niveau universitaire, ne s’est pas déroulée comme prévu. Suite à une blessure à la main lors du quatrième match de la saison, le quart-arrière de cinquième année a perdu son poste de partant au profit d’Alex Skinner. « En offensive c’était difficile, et j’ai éprouvé des difficultés en début d’année. Ma blessure à la main n’est jamais revenue et je savais qu’Alex était plus prêt et plus apte, qu’il serait le gars capable d’aider l’équipe », a-t-il confié.

Le qualifiant de petit frère, le vétéran se dit très content du succès de l’Ontarien : « Je pense l’avoir poussé pendant ses trois premières années, mais c’est ça qui a fait qu’il a été prêt à prendre la relève quand moi je n’étais pas apte. »

Bien que ce ne fut pas facile pour lui cette année, Grenon affirme qu’un deuxième championnat de suite aide beaucoup à faire passer cet épisode difficile. « Si on n’avait pas gagné un autre championnat, si on avait été éliminés à la Dunsmore, ça aurait été une autre histoire, mais on a gagné une coupe Vanier chez nous, et je finis en beauté. Je ne peux pas demander mieux », s’est réjoui le quart-arrière.

Il tire finalement un bilan très positif de son passage avec le Rouge et Or, lui qui figure parmi un groupe d’élite de quarts-arrière champions de la coupe Vanier : « Si on se compare aux autres, on est un jeune programme. Je suis parmi une petite liste pour l’instant. Il y a eu d’excellents quarts-arrière avant moi, il va y en avoir d’excellents après moi, et avoir mon nom parmi eux c’est un honneur et je suis très fier du travail que j’ai fait. C’est écrit et c’est là pour de bon. »

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