Microbrasseries québécoises: De l’Or en Malt

Le marché québécois des bières de micro-brasserie est en plein essor dû à un intérêt accru des Québécois pour la potion magique des Gaulois. Regard sur une industrie florissante, bien de chez nous.

Julie Ann  

De plus en plus de nouvelles micro-brasseries ouvrent leurs portes dans la ville de Québec ou à proximité ; après la Souche à Limoilou il y a un peu plus d’un an, c’est la Voie Maltée qui a ouvert une nouvelle succursale sur le Boulevard Pierre-Bertrand. Ces dernières seront bientôt suivies par 3 autres : Les 3 Brasseurs sur Grande Allée, la Brasserie Générale à Charlesbourg et la microbrasserie de Bellechasse à Buckland.

Mais de quoi est composé ce breuvage si savoureux qui affole nos papilles et qui nous rend si joyeux? En fait, la composition est assez simple. Seulement 4 ingrédients de base sont nécessaires: le malt, l’eau, le houblon et les levures. Le malt est un mélange d’orge, de blé, de l’avoine ou de maïs, qui donne le goût ou la couleur à la bière.

L’eau doit être d’excellente qualité puisqu’elle libère les saveurs des autres ingrédients. Le houblon donne à la bière son amertume et ses arômes. Les levures permettent de rendre la boisson alcoolisée. Il est possible d’ajouter d’autres ingrédients à ceux de base tels que les épices (coriandre, sauge, gingembre…).

Le monde professionnel de l’univers brassicole s’associe également à des étudiants de différentes universités au Québec pour créer des bières. Impact Campus est parti à la rencontre de ces derniers à l’Université Laval où l’association Microbroue a été créée pour le brassage de leur bière, en collaboration avec le Benelux à Montréal.

Microbroue «vise à intégrer les connaissances acquises en sciences au cours de  la  formation  universitaire  aux  procédés  de  brassage  et  de  fermentation  de  la  bière». Michaël Tourigny, directeur sortant aux communications pour  Microbroue, nous précise que «les étudiants sont impliqués à tous les niveaux du projet. Les étudiants de marketing peuvent mettre en pratique leur expertise en faisant la promotion de nos produits ; les étudiants de microbiologie font l’étude des levures ; et les étudiants de génie alimentaire s’occupent de la production de la bière et des relations avec le brasseur du Benelux.»

Trois brassins ont été produits : le premier en novembre 2011 est une Scotch Ale ULAV’Ale, 6.5% ABV*, 32.1 IBU*. Le deuxième en août 2012 est une Saison Alérion, 6,6% ABV, 45 IBU (bière de type saison, herbacé (thym, romarin et sauge)). Enfin,  le troisième brassin en novembre 2012 est une Scotch Ulav’Ale II, 6,9% ABV, 32.1 IBU. Si un étudiant de l’Université Laval est intéressé à participer à ce projet, il suffit qu’il envoie son CV et sa lettre de motivation à microbroue@fsg.ulaval.ca.

Restez à l’affût des bières québécoises.

 

Faits pétillants

– 17 régions administratives au Québec avec plus de 70 microbrasseries ou brouepub

– 1 bière sur 10 bue au Québec est une bière importée

– 209 usines de brassage au Canada en 2009: 92 en Ontario,  49 en Colombie-Britannique

et 42 au Québec

– La Zythologie est l’étude de la bière et de sa fabrication

– La cenosillicaphobie est la peur d’un verre de bière vide

– La plus vieille recette retrouvée est celle de la fabrication de la bière sur une pierre datant de 5 000 ans

– Les premiers brasseurs professionnels étaient en fait des femmes

– Le houblon fait partie de la même famille que la Marijuana

– Il y a plus de 400 types de bières dans le monde

–  La bière la plus chère est la Vieille Bon Secours à 1 000$

– L’américain moyen consomme 47,3 gallons de soda, 26,5 gallons de café et 23 gallons de bières chaque année

– En 2009, la consommation de bière pour un Canadien s’élevait à 74 litres par an

 

*ABV: Alcohol By Volume, la quantité d’alcool contenue dans un breuvage

IBU: International Bitterness Unit, mesure l’amertume des bières

 

Le processus de fabrication se déroule en seulement 5 étapes:

1)    Le maltage/l’empatage: en mixant le blé ou l’orge concassé avec de l’eau chaude pour créer le Maische. Cette étape permet d’obtenir les enzymes qui vont transformer l’amidon des grains en sucre.

2)   La saccharification qui consiste à transformer l’amidon en sucre liquide, c’est le moût

3)   Le houblonnage: le houblon est bouilli avec le moût pour ajouter l’amertume, le goût et les arômes, mais également pour détruire les enzymes.

4)   La fermentation: les levures sont ensuite laissées avec le moût houblonné, appelé levain, pour procéder à la fermentation. Les levures convertissent le sucre en éthanol donnant le degré d’alcool des bières et en dioxyde de carbone donnant les bulles. Selon la température de fermentation des levures, on distingue les ales (température haute) des lagers (température basse).

5)   Le conditionnement: la bière est mise en bouteille ou en fût ; et après un certain temps de maturation, la bière est bonne à être dégustée.

 

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