La première bougie du Jeune Conseil de Québec (JCQ) est soufflée. La simulation, qui a pris place à l’ancien hôtel de ville de Sainte-Foy, du 11 au 13 septembre, accueillait une trentaine de conseillers municipaux le temps d’une fin de semaine.
La journée des conseillers commençait tôt. Dès 8 h le samedi matin, les membres des caucus étaient réunis pour une rencontre préparatoire à la première séance du Conseil. Au cours de la simulation, les projets sur la démocratie municipale, la responsabilité du citoyen quant à la propreté urbaine, les habitations coopératives multiethniques et l’intégration du réseau routier au sein du Réseau de transport de la Capitale ont été débattus.
Selon le maire et président du conseil d’administration de l’Association des jeunes conseillères et conseillers de la Ville de Québec (AJCCVQ), Jonathan Marlot, la simulation met le débat des idées à l’avant-plan plutôt que la partisanerie. Une période de questions partisane brise quand même la glace tous les matins afin donner le ton à la journée.
« Ce qui arrive lorsqu’on organise une simulation municipale pour la première fois, c’est que tout est à penser et à planifier », explique M. Marlot. Les équipes des simulations du Jeune Conseil de Montréal et du Parlement Jeunesse du Québec ont d’ailleurs supporté le JCQ pour l’organisation de l’événement. « On a pu s’inspirer de leur expertise pour monter minute par minute la simulation ».
« Les enjeux municipaux nous touchent plus directement que les enjeux au provincial », souligne Albert Michaud, qui en est à sa deuxième simulation du genre. Pour lui, les questions municipales sont souvent moins sexy et sont moins couvertes dans les médias. Étant peu familier avec la nature des projets de règlements débattus au conseil municipal, Albert y voit l’opportunité d’apprivoiser le milieu de la politique municipale.
L’administration municipale satisfaite
« J’avais reçu de la part du maire de Québec le mandat de travailler sur un projet jeunesse », soutient Laurent Proulx, conseiller municipal de l’arrondissement Ste-Foy-Sillery-Cap-Rouge et responsable du projet à la Ville. C’est Jonathan Marlot qui a approché M. Proulx pour recevoir l’appui de l’administration Labeaume. Le cabinet du maire a donné son aval aussitôt le projet présenté.
« À la Ville de Québec, on ne fait pas de chèque, explique M. Proulx pour souligner que la Ville ne finance pas directement le projet. On fournit les locaux, le personnel de sécurité et technique. Je suis ravi de voir que la direction générale de l’arrondissement a embarqué dans le projet. »
Laurent Proulx se dit confiant de pouvoir doubler le nombre de participants dès l’an prochain en raison des faibles coûts associés à la tenue de la simulation.
Plusieurs défis pour la 2e édition
La première édition étant achevée, les membres organisateurs regardent déjà vers la seconde. Ils visent surtout une plus grande participation ainsi qu’un financement plus élevé. Pour le président du conseil d’administration de l’AJCCVQ, l’objectif l’an prochain est de loger les participants à l’hôtel et de tenir la simulation à l’hôtel de ville de Québec. « Avant, il y avait une trentaine d’élus municipaux à la Ville de Québec. Sur le plan logistique, ce serait possible de tenir la simulation à l’hôtel de ville », précise M. Marlot.
Le président du conseil d’administration entend d’ailleurs travailler à ce que l’AJCCVQ s’enregistre comme organisme de charité afin de permettre à l’association de se financer. En marge des débats, il confie vouloir attirer les entreprises en leur émettant des reçus d’impôt.