L’Université Laval recule sur la question des frais du Registraire. Un moratoire est imposé jusqu’à ce que de nouvelles mesures soient mises en place.
Par voie de communiqué, émis le 17 septembre dernier, Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, défend que l’UL propose de revoir son approche. « Dans un souci d’être toujours à l’écoute et en partenariat avec nos étudiants, nous nous proposons avec la CADEUL et l’ÆLIÉS de faire un exercice de concertation de façon à trouver ensemble l’approche la plus adéquate pour atteindre nos objectifs financiers », indique le vice-recteur.
Les frais touchés par une augmentation de tarifs étaient ceux du relevé de notes officiel, de l’attestation d’inscription officielle et du formulaire de traitement d’une demande particulière.
En réaction, le président de la CADEUL, Thierry Bouchard-Vincent, se dit heureux de ce moratoire. « On a demandé à l’Université de nous écouter d’abord pour savoir qu’elles sont les préoccupations des étudiants. D’être assis à la table va nous permettre d’envisager différentes façons de procéder », commente-t-il. L’administration universitaire convoquera notamment la CADEUL, l’ÆLIÉS et le Bureau du registraire pour discuter des suites à donner au dossier.
À l’ÆLIÉS, le président Stéphane Lebrun soutient que l’imposition du moratoire permettra à tous les acteurs impliqués de s’asseoir et de trouver une autre avenue.
Les associations étudiantes engagées
Après l’entrée en vigueur, le 1er juillet dernier, de la hausse de certains frais au Bureau du registraire, la CADEUL a rencontré le Registraire pour demander des explications, explique Thierry Bouchard-Vincent. « À ce moment-là, on a eu l’occasion de formuler des raisons pour lesquelles ça nous inquiétait et on leur a dit ensuite. »
L’Université a par la suite montré une ouverture. « Quand on a rencontré à la fois le vice-recteur aux activités internationales […] et le vice-recteur exécutif, ils nous ont informés qu’ils trouvaient légitimes certains aspects qu’on avait soulevés, notamment la condition des étudiants étrangers. Ils nous ont dit que ça vaudrait la peine de s’asseoir et d’en parler », détaille le président de l’association des étudiants de premier cycle.
Du côté de l’ÆLIÉS, on dit avoir adopté une attitude de discussion pour trouver des solutions. Selon Stéphane Lebrun, la possibilité d’imposer un moratoire a d’abord été soulevée en comité. Par la suite, elle a été « évaluée du côté de l’Université et a été retenue », explique-t-il brièvement.
Une solution provisoire
Le moratoire est une solution temporaire, rappelle cependant Thierry Bouchard-Vincent. C’est-à-dire que les frais ne sont pas annulés par l’administration universitaire, mais bien suspendus jusqu’à ce qu’une nouvelle décision soit prise. Par contre, la CADEUL a bien l’intention de défendre l’annulation de ces augmentations.
Thierry reconnaît qu’il s’agit d’une rare fois où l’Université consulte les étudiants (par le biais des grandes associations étudiantes) a posteriori. Normalement, convient-il, l’UL prend soin de recueillir l’avis des associations a priori.
Remboursement assuré ?
À la question de savoir si la différence serait remboursée aux étudiants qui auraient déboursé pour un document qui a été ciblé par une augmentation, Stéphane Lebrun laisse entendre que ce serait l’idéal. Cependant, il précise que l’ÆLIÉS ne s’est pas encore penchée sur la question. « Je n’ai aucune idée si c’est possible ou non. »
Contactée sur le sujet, l’Université Laval n’a pas voulu réagir.