Les 5 films à aller voir pendant les Fêtes, à part Star Wars

Bien sûr, il y aura Star Wars, qui balaiera tout. Car la Force est encore grande : il suffit d’entendre le murmure surexcité des futurs Jedi lorsque débute la bande-annonce pour s’en convaincre. Mais le menu cinéma des Fêtes ne se résume pas au film-événement de J. J. Abrams : de nombreux longs-métrages de qualité prendront aussi l’affiche.

  1. Comme un avion, de Bruno Podalydès. 25 décembre.

La nouvelle offrande du frangin Podalydès (Adieu Berthe), portée aux nues par la presse française. Le cinéaste, qui a l’habitude des délires rêveurs un peu champ gauche, y incarne un homme à la vie pépère qui rêve de s’échapper de son quotidien en kayak. Un bon matin, il prend l’aviron et parvient finalement à une étrange auberge, habitée par une étonnante galerie de joyeux dingues. Le ton est bon enfant et la fable, apparemment, déborde de charme. Agnès Jaoui, Sandrine Kiberlain et l’autre frangin, Denis, sont aussi à l’écran.

  1. Macbeth, de Justin Kurzel. 11 décembre. 

Avec Macbeth, campé dans l’Écosse ensanglantée du XIe siècle, Justin Kurzel (Snowtown) s’attaque au monument Shakespeare. Les extraits diffusés laissent présager un film cru et sombre, à la violence magnifiée et esthétisante. Les images sont superbes, empreintes à la fois d’une angoissante noirceur et d’une rougeoyante fureur, et trahissent une véritable vision dans la mise en scène. Si le jugement de L’Express, qui voit l’influence de 300 dans ce parti pris très graphique, a de quoi inquiéter, le long-métrage mérite néanmoins un visionnement : dans le rôle-titre, on retrouve en effet le déjà immense Michael Fassbender, dont la performance a été unanimement saluée. En Lady Macbeth, Marion Cotillard se montre, paraît-il, à la hauteur du défi.

  1. The Danish Girl, de Tom Hooper. 25 décembre.

Mélodrame classique drapé de la légendaire élégance britannique, The Danish Girl est de ces films qui font consensus et possèdent tout pour réussir : un sujet en or, une distribution affolante et un réalisateur oscarisé. Le nouveau-né de Tom Hooper (The King’s Speech) raconte l’histoire de l’artiste danois Einar Wegener, qui deviendra dans les années 1920 Lili Elbe, l’une des premières transsexuelles de l’histoire. Dans le rôle principal, Eddie Redmayne, Oscar du meilleur acteur pour le très surestimé The Theory of Everything, est si éblouissant que plusieurs lui prédisent un doublé. La magnifique Alicia Vikander (Ex Machina) lui donne la réplique.

  1. The Revenant, d’Alejandro Gonzalez Iñárritu. 8 janvier.

Sans aucun doute l’un des projets les plus attendus de la dernière année. Dans son nouveau long-métrage, le réalisateur acclamé de Babel et Birdman raconte les efforts désespérés déployés en 1823 par le trappeur Hugh Glass après qu’il eut été laissé pour mort par les membres de son expédition. Un Leonardo DiCaprio aveuglé par son désir de vengeance tient la vedette de ce drame âpre et sauvage à la direction photo sublime. Avec Iñárritu à la barre, on s’attend à une rencontre inusitée entre Le Comte de Monte-Cristo et le western à l’américaine.

  1. Youth, de Paolo Sorrentino. 25 décembre.

On en parlait déjà en septembre : le voici enfin. Le réalisateur d’Il Divo (prix du jury à Cannes) et de La grande bellezza (Oscar du meilleur film étranger) revient cette année avec Youth, fresque onirique et décadente sur le temps qui fuit. Délaissant l’italien pour l’anglais, ayant troqué le formidable Toni Servillo contre le vénérable Michael Caine, l’enfant terrible du cinéma italien pose cette fois sa caméra dans un palace des Alpes suisses. Il y met en scène deux vieillards, amis en vacances : l’un, chef d’orchestre (Michael Caine), hésite à sortir de sa retraite pour un projet spécial ; l’autre, réalisateur (Harvey Keitel), tente désespérément de tourner son dernier film. Jane Fonda, en grande actrice revancharde, et Rachel Weisz, en fille négligée, sont aussi de la distribution. Tous, paraît-il, y sont grandioses. Quant à la réalisation de Sorrentino, on la dit aussi exquise qu’excessive, comme à l’habitude.

Auteur / autrice

  • Nathan Murray

    Journaliste culturel dans son Charlevoix natal pendant la saison estivale, Nathan retrouve avec plaisir, au début de chaque année universitaire, les salles sombres de la capitale. Cinéphile assidu, amateur de musique, de littérature et de théâtre, il vogue de concert en spectacle, entre deux livres d’histoire.

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