Survivre à l’hiver québécois

Lorsqu’on ne le connait pas, l’hiver québécois peut faire peur. Pour les étudiants internationaux qui en feront l’expérience cette année, il est normal d’avoir des questions. C’est pourquoi le Bureau de la vie étudiante (BVE) a organisé une conférence « Préparez-vous à l’hiver québécois ». Impact Campus s’est entretenu avec le conférencier et conseiller aux étudiants étrangers au BVE, Patrick Bissonnette.

Comment doit-on se préparer?

La première chose, c’est d’acheter des vêtements adéquats. C’est la clé, car, pour apprécier l’hiver, il faut sortir et, pour sortir, il faut être bien habillé pour ne pas avoir froid. Il ne faut pas penser que les vêtements pour un type d’hiver plus européen vont faire le travail à Québec. On ne peut pas porter des vestes en jean à -20˚C. Il est important de bien s’équiper parce qu’on propose beaucoup d’activités durant l’hiver. Une manière de profiter de l’hiver, ce n’est pas de rester dans les tunnels, c’est de sortir, de prendre des marches, de découvrir. Il y a énormément d’activités uniques.

Quels sont les achats essentiels?

Un bon manteau et des bottes d’hiver sont vraiment les achats les plus essentiels avec la tuque et le foulard. Nous disons à tous les étudiants qui désirent participer aux activités hivernales que le pantalon de neige est aussi un essentiel. Par exemple, on ne peut pas aller glisser au village des sports en jeans.

Comment rassure-t-on les étudiants qui vivront leur premier hiver québécois ?

Premièrement, nous leur disons la vérité sur la température. Ce n’est pas vrai qu’il fait -40˚C. Les Québécois aiment bien faire peur aux étrangers avec les maximums que nous pouvons atteindre deux fois par année. Ce n’est pas la réalité à Québec. Nous consultons les statistiques de MétéoMédia et la température de jour, en moyenne, tourne autour de -5˚C. Tu ne risques pas d’être dehors à -40˚C, en train de faire de la raquette, la journée la plus froide. C’est un peu notre fierté, l’hiver québécois, donc on aime ça faire peur avec ça. Je ne dis pas que ça n’arrive pas à l’occasion, mais ce n’est pas notre quotidien.

Quels sont les pièges à éviter?

Le principal piège, c’est de rester encabané. Ça peut faire peur au début, mais si tu sors, tu vas en profiter. Les tunnels sont un piège. Ils sont bien pratiques pour les gens en résidence, mais tu ne sors pas dehors. C’est une question de santé physique, question de prendre l’air. Être toujours à l’intérieur, ce n’est pas super. Alors, il faut sortir. Comme nous le disons, le corps s’habitue au froid. Donc, si tu sors tous les jours et tu prends des marches, ton corps va s’habituer. Ce n’est pas une saison pour hiberner.

Quels sont les activités à ne pas manquer, les musts de l’hiver québécois?

Il y en a plusieurs. Souvent, pour les étudiants français, c’est le traîneau à chiens. C’est quelque chose qu’on entend parler déjà en septembre. Pour nous, les musts sont les activités moins chères et plus faciles d’approche, dont le ski de fond et la raquette. C’est très simple, ça ne coûte pas cher, ça ne demande pas trop de technique et on peut en faire à plusieurs endroits. On invite aussi les étudiants à aller au village des sports pour glisser. Ça permet d’aller profiter de l’hiver sans faire d’activités physiques intenses. C’est toujours apprécié et c’est quelque chose d’unique. Dans notre planification d’activités, pour leur permettre de découvrir l’hiver, on a la pêche sur glace, la raquette et le patin sur le lac Beauport.

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