Photo: Archives- Alice Beaubien

Laissez-passer universitaire : un référendum en novembre

Les deux grandes associations étudiantes de l’Université Laval, l’AELIÉS et la CADEUL, annoncent la tenue d’un référendum conjoint sur l’implantation du laissez-passer universitaire (LPU). C’est donc du 19 au 26 novembre prochain que les étudiantes et étudiants seront appelé(e)s aux urnes pour accepter ou refuser le projet.

Neuf ans plus tard, les étudiant(e)s de l’Université Laval pourront de nouveau s’exprimer sur l’implantation du LPU. Plusieurs consultations et rencontres permettent aujourd’hui aux deux associations étudiantes de proposer un projet beaucoup plus concret que celui de 2009 où, malgré une forte adhésion, les coûts avaient été mal calculés et le projet du laissez-passer universitaire était tombé à l’eau.

Le projet inclut donc un abonnement illimité aux deux réseaux de la région de Québec, le RTC et la Société de transport de Lévis, durant les sessions d’automne et d’hiver. Les économies sont considérables, assurent les deux présidents des associations. Alors qu’un abonnement au réseau métropolitain coûte 429$ (4 mois) par session et qu’un abonnement au RTC est de 235,20$, le LPU coûtera 120,60$ par session à chaque étudiant(e) inscrit(e) à temps plein à l’Université Laval, sauf quelques exceptions, dont les étudiant(e)s inscrit(e)s à distance qui résident à l’extérieur du territoire couvert par les deux réseaux de transport. Le coût du LPU augmentera dans les années qui suivront son instauration, il passera à 144,72$ par session en 2021-2022.

Les modalités du présent laissez-passer universitaire sont approuvées par les différents acteurs qui y sont liés, dont le RTC et la STLévis.

C’est donc le 19,20 et 21 novembre prochain que les étudiant(e)s seront convié(e)s aux différents bureaux de scrutin sur le campus. S’en suivra une période de vote électronique du 21 au 26 novembre. Le dévoilement des résultats aura lieu le 27 novembre 2018.

«Ça va vraiment être notre legs pour les générations futures», souligne Kevin Villeneuve-Tremblay, président de l’AELIÉS. Pour que l’implantation de la mesure fonctionne, le vote doit dépasser le seuil des 50% dans les deux associations étudiantes.

Les associations se positionnent en faveur

La CADEUL et l’AELIÉS seront toutes les deux porteuses d’un message favorisant les bienfaits du LPU sur les étudiant(e)s de l’UL. Dans le cahier référendaire de la Confédération, il est possible d’y lire à la proposition 8 : «que l’exécutif de la CADEUL soit mandaté de faire la promotion du laissez-passer universitaire lors du référendum.» Une disposition similaire est aussi inscrite dans le cahier de l’AELIÉS.

Toutefois, les deux associations étudiantes ne pourront utiliser les ressources humaines et financières de leur organisation respective. «On peut participer aux comités partisans, aux activités partisanes, mais l’organisation qu’est la CADEUL ne sera pas partisane. La page Facebook de la CADEUL ne fera pas de publication en faveur du LPU», explique le président de l’association étudiante de premier cycle, Mathieu Montégiani.

Il y a trois raisons essentielles qui, selon le président de l’AELIÉS, justifient la mise en place du LPU. D’abord, la réduction de la congestion routière autour de l’Université, la question environnementale et finalement l’aspect financier qui en sera un considérable, assure Kevin Villeneuve-Tremblay en spécifiant que «ça couperait environ de moitié les frais associés aux transports pour les membres de l’AELIÉS et de la CADEUL.» Même réaction à la CADEUL alors que Mathieu Montégiani assure que le nouveau système simplifiera aussi la vie des utilisateur(trice)s du transport en commun. «Tu vas payer juste une fois, non pas à chaque mois.»

Un projet autosuffisant

Le porte-parole de la CADEUL, Simon La Terreur, explique que le projet sera entièrement autofinancé par la communauté étudiante. Plusieurs acteurs ont été approchés pour réduire les charges aux étudiant(e)s. Toutefois, on confirme que la meilleure solution passait par l’autosuffisance.

L’Université Laval n’y participera donc pas financièrement. Questionnée à ce sujet, la porte-parole de l’établissement d’enseignement supérieur, Andrée-Anne Stewart, explique cette décision du fait que «le projet est autosuffisant.» Mathieu Montégiani souligne que l’institution universitaire a participé au projet en mettant à la disposition des associations les ressources humaines de l’UL. L’Université participera aussi à la mise en opération de la mesure.

 

Voici un retour historique réalisé par notre ancien rédacteur en chef, Henri Ouellette-Vézina, à l’automne 2017

Le LPU, il y a 12 ans déjà

2005 :Début des discussions autour du concept, publication d’un premier mémoire et de premiers textes.

2009 :Premier référendum sur la question. Résultats : 76% des étudiants de l’UL se disent pour la réalisation du projet, moyennant une cotisation minimale de 60$. Une étude commandée par le RTC révèle toutefois un besoin manquant de 1,7 M$.

2013 :Création d’un comité technique afin de trouver des pistes de solution rentables et réalistes.

2017 :Nouvelle demande informelle envers le RTC, qui devra réévaluer les propositions financières avancées.

Octobre 2018 :Les deux associations annoncent la tenue d’un référendum sur l’implantation du laissez-passer universitaire.

 

La question référendaire

Êtes-vous en faveur de l’implantation du laissez-passer universitaire à partir de la session d’automne 2019 selon les modalités présentées précédemment ?

 

Prix du laissez-passer universitaire

120,60$ par session à l’automne 2019

132,66$ par session en 2020-2021

144,72$ par session en 2021-2022

Finalement, une indexation à 2% pour les années subséquentes.

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