Se déroulant depuis déjà plusieurs sessions à l’Université Laval, la marche cosmique du Bureau de la vie étudiante (BVE) permet de prendre conscience de la créativité de l’univers à travers un rituel qui lui est propre. Impact Campus a rencontré le conseiller à la vie spirituelle et communautaire sur le campus, Daniel Fradette, et s’est rendu à la dite marche, jeudi soir dernier.
Rencontré quelques heures avant l’activité, M. Fradette indique que le rituel de la marche est né dans le milieu des années 1980. Se voulant détachée de toute pensée religieuse, la marche cosmique est pensée, selon lui, pour que « tout le monde puisse s’y retrouver et porter un regard personnel sur l’univers ».
D’après le conseiller, le but de la marche cosmique est de mettre de l’avant une vision contemplative du cosmos. Elle permet aux participants « de réaliser que, sans l’histoire de l’univers, nous ne serions pas là aujourd’hui ».
Ces thématiques sont, à son avis, rarement abordées. « C’est une vision presque exclusivement scientifique que nous livrent les médias sur cet univers qui nous entoure », lance-t-il. Nous accomplissons des rituels au quotidien, quand on se prépare à aller travailler, quand on rencontre quelqu’un. C’est juste un moment pendant lequel nous prenons conscience de la créativité de l’univers. »
La science au service de l’esprit
Malgré sa connotation spirituelle, la marche cosmique s’appuie sur des données scientifiques vérifiées. « Je dois parfois avancer ou reculer certains évènements d’une centaine de million d’années à cause de nouvelles découvertes », rigole Daniel Fradette, lui qui souhaite rester le plus exact possible quant à l’histoire du cosmos.
L’employé du BVE affirme vouloir mettre l’accent sur la poésie de la narration d’une session à l’autre. Le tout pour « mettre en avant le côté esthétique et contemplatif de l’expérience ». Mais comment se déroule cette marche rituelle et de quels moyens matériels dépend l’histoire du cosmos?
La marche cosmique s’articule autour d’un montage simple et efficace à base de cordes et de bougies. Le but étant de former une large spirale avec la corde sur le sol pour « représenter l’expansion de l’univers à travers le temps », explique Daniel Fradette.
Une fois la spirale mise en place, des bougies éteintes sont disposées le long de la corde. « C’est pour marquer chaque évènement majeur de l’histoire de l’univers puis de la vie sur Terre », poursuit-il. En soutien, le narrateur dispose d’un texte qui marque le rythme de la marche.
Une expérience spirituelle
C’est donc dans la chapelle du pavillon Ernest-Lemieux, avec d’autres personnes plongées dans le noir, que nous avons assisté à « la mise à feu de l’univers ». Le rituel à l’ambiance de clair-obscur était renforcé par un fond musical discret, dégageant une atmosphère unique pour (re)découvrir l’histoire du cosmos.
Tout au long de l’activité, qui prenait la forme d’une méditation guidée, un participant devait allumer chaque bougie l’une après l’autre au rythme de la narration de Daniel Fradette. Celui-ci décrivait chaque évènement auquel l’audience assistait. C’est en une heure et dix minutes que la séance a été complétée.