900 millions pour le transport durable

Si le ministre Sylvain Gaudreault s’est retrouvé sous les projecteurs avec les élections municipales l’automne dernier, il reste que la dernière proposition amenée par son cabinet risque, encore une fois, de lui valoir une grande partie de l’attention sur la scène publique provinciale.

C’est avec une annonce d’apparence aussi ambitieuse, tant du nom que de son contenu, que le ministre du Transport a donné un frisson de plaisir aux partisans du transport en commun.

 Plus de transport collectif, plus facile d’accès

Selon les sources du ministère des Transports, le gouvernement du Québec porterait à 4,6 milliards de dollars les investissements du gouvernement en matière de transport collectif. Ce budget supplémentaire, qui représente une somme de 900 millions de dollars, serait là pour pallier le déséquilibre entre les investissements en infrastructures routières par rapport à ceux qui profitent aux usagers du transport en commun.

Cet argent va notamment servir à adapter les arrêts d’autobus pour les personnes à mobilité réduite et à encourager le développement d’autres moyens pour les transporter plus efficacement. De plus, des fonds seront aussi débloqués pour favoriser le transport collectif en région et pour trouver des alternatives intéressantes.

 Vers un nouveau modèle de gestion des transports en commun?

Une autre visée de ce plan est de changer le modèle de gestion des compagnies de transport en commun. En proposant des solutions pour aménager le transport en commun, le développement urbain et l’aménagement du territoire, le ministre Gaudreault fait miroiter de pouvoir pour « mettre fin au cloisonnement » au sein des municipalités en matière d’urbanisme et de développement urbain

 Une réception positive

Interrogé au sujet du plan, le président de PQ-Laval, Olivier C Banville, note que la stratégie gouvernementale de travailler « par le bas » avec les différentes instances est une manière intéressante de faire les choses : « Ce serait difficile de mettre en place une réforme qui irait plus loin, c’est un énoncé d’intentions qui peut être retravaillé et discuté avec les intervenants d’où la formule  ” par le bas ” ».

Questionné sur l’éventuel impact de cette politique sur le projet de laissez-passer universel de la CADEUL, monsieur Banville mentionne que, avec l’emphase placée par le gouvernement sur les usagers et la volonté de décentralisation, il se pourrait que l’on se rapproche des conditions gagnantes.

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