Retrouvez la 6e édition du Marché Local ULaval jusqu’au 17 octobre au Pavillon Alphonse-Desjardins (près du Café Fou AELIÉS ou à l’intérieur en cas de pluie) tous les jeudis entre 11h30 et 13h30. Fort d’une dizaine de kiosques, le thème du marché cette année est Une offre diversifiée près de la communauté !
Par Léon Bodier, journaliste multiplateforme
Son objectif
Avec la vocation d’offrir des « produits locaux, frais, de qualité et à des prix abordables », cette initiative de la Coop Zone s’est donnée pour mission de créer « un environnement propice aux échanges, à l’apprentissage, à la collaboration et à l’engagement citoyen ».
Depuis le premier Marché Local ULaval en 2017, l’objectif a été de mobiliser les initiatives alimentaires, les comités du campus, les fermes locales ainsi que les entreprises de proximité afin, notamment, de leur offrir un lieu de vente qui permettrait de nourrir sainement les étudiant.es, mais surtout de propulser la visibilité de leurs missions à la communauté universitaire, question d’encourager une approche pédagogique et responsable de la consommation alimentaire.
Quelques années difficiles
Cherchant du financement pour le projet auprès de la Caisse Desjardins, la Coop Zone engage Anne-Marie, étudiante et unique chargée de projet pour la réalisation du Marché Local ULaval cette année. D’abord, bénévole puis employée, son travail a permis au marché de connaître sa plus grosse année depuis le début de la crise Covid 19 (qui avait forcé le marché à annuler son année 2020), notamment car les fermes ont réussi à avoir un nombre d’employé.es suffisant pour en envoyer tenir les kiosques à l’Université. C’est d’ailleurs le cas de la Ferme Sircor qui est de retour après 3 années d’absence. Après ces péripéties, l’achalandage du 26 septembre était à son plus haut pour l’édition 2024.
Les Kiosques et leurs missions
En participant cette année, le Bureau d’Entraide en Nutrition (BEN) présente son approche collaborative pour aider à améliorer la qualité alimentaire à Québec en se concentrant sur l’éducation et l’accompagnement. Une approche que partage VIA Agroécologie, un autre comité du campus présent jeudi dédié à la promotion de l’agroécologie, et qui se concentre sur la formation des agriculteur.rices pour développer des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement et plus résilientes face aux changements climatiques.
Ensemble, la Ferme les Siffleux, reconnue pour ses breuvages torréfiés sans caféine, la Ferme des Sept Crans spécialisée en culture de champignons, la Ferme Sircor, maraîcher familial expert dans l’acériculture, puis la Ferme au Jardin de Luce, établie dans la production de légumes biologiques, mettent l’accent sur l’agriculture durable et locale, sur les produits de qualité et frais dans un cadre d’agrotourisme responsable et respectueux de la biodiversité et des écosystèmes locaux.
La BoULangerie du Comtois, Stéphanie-Sophie Poteries, Baumier et La Potagerie & Co, quant à eux, proposent leurs produits artisanaux, des créations uniques qui promeuvent des pratiques durables dans leurs processus de fabrication.
Un peu plus sur les produits et leur clientèle
L’entreprise Baumier qui offre chandelles de soja et mèches de bois naturelles faites à la main à Québec n’a pas souvent l’occasion de faire des kiosques et a donc sauté sur l’occasion de venir à l’Université Laval car. Même si le prix de leur article attirent une clientèle plus âgée, c’est la possibilité d’atteindre un marché étudiant et d’aller à leur rencontre qui les motivent aujourd’hui.
En tant qu’herboriste de formation, Marie-Hélène, fondatrice de la ferme les Siffleux, a cherché, pour des raisons écologiques et de santé, un breuvage qui pouvait remplacer le café grâce à un mélange de cassis grillé et de chicorée. Sa motivation : « mettre un sourire aux lèvres avec mes breuvages. »
D’après les représentantes de la Ferme Sircoir, ce qui motive les étudiant.es à venir sont leurs légumes et fruits « hors du commun », trouver un produit qu’on n’a pas l’habitude de voir sur les tablettes des épiceries et qui pourrait faire un repas spécial pour une soirée.
Selon Jean Lecours, propriétaire de la Ferme au Jardin de Luce, ce sont majoritairement des étudiant.es européen.nes qui vivent sur le campus qui viennent à sa rencontre. Ce serait un élément de leur culture qu’iels aiment retrouver à Québec, alors que le Marché Public de Sainte-Foy se trouve à 20 minutes de Bus – un trajet qui peut paraître impressionnant pour un besoin secondaire quand on vient d’arriver dans la Capitale-nationale.
Finalement, est-ce vraiment rentable pour l’étudiant ?
-
-
-
- Les bougies Baumier sont à 19$ les 4 oz et à 25$ les 8oz.
- La tisane des Siffleux est à 10$ le sachet de 50g.
- La Ferme Sircoir offre un melon d’eau à 5$ (retrouvé au Super C à 6.99$).
- Les poivrons de la Ferme au Jardin de Luce sont à 1$ l’unité (pour 1,81 $ au Super C).
-
-
Des prix raisonnables et le tout est payable par argent comptant ou par carte bancaire ; je me suis personnellement laissé tenter par la délicieuse tisane des Siffleux.
Une atmosphère de partage
Des moments éphémères de partage, enrichis par une ambiance chaleureuse, tour à tour animés par les étudiant.es de la Faculté de musique. Il y a également la possibilité de remporter des cartes-cadeaux ou des paniers hebdomadaires de légumes variés et de chandelles sur les heures du marché. Certaines semaines, un kiosque proposait même une épluchette de maïs gratuite, alors restez à l’affût, peut-être que d’autres occasions du genre se présenteront! Suivez la page Facebook du Marché Local Ulaval pour en découvrir davantage sur les entreprises et comités présents chaque semaine.
Crédits photos : Geneviève Pruneau, Université Laval