Caroline Sury. Quelques uns des papiers découpés de Caroline Sury [photographie] Planète BD

Soirée Musique pas d’air : une expérience hors-norme

Vendredi dernier, l’organisme Musique pas d’air, organisatrice de concerts de musique improvisée et expérimentale dans la ville de Québec, a présenté, à la Maison de la littérature, le duo Sury-Tanuki. Bilan d’une soirée hors-norme.

Par Julianne Campeau, journaliste-collaboratrice

Première partie

On a eu droit, en guise de première partie, à une expérience musico-poétique mêlant les improvisations du clarinettiste Jean Barrette et de la contrebassiste Sophie Brubacher à la poésie de Loup Gauthier et d’Avril Sept-Mars. Je ne parle pas ici de poésie accompagnée de musique, car cette dernière ne m’a pas paru subalterne aux lectures de texte ni vice-versa. D’ailleurs, les musicien.nes se sont mis.es à jouer avant même que la lecture des textes ne commence. Loin d’être hiérarchisés, les deux éléments se complètent, plutôt, contribuant tous deux à l’engagement émotif du/de la spectateur.ice.

Concert de Sury-Tanuki

Puis, ce fut l’heure du spectacle du duo marseillais Sury-Tanuki, composé de la bédéiste Caroline Sury et du musicien électronique Tanuki. Lorsque j’ai lu la description de l’événement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais je savais que j’allais vivre une expérience unique. Et j’ai eu raison.

Alors que Tanuki nous fait entendre de la musique semblant provenir d’un tout autre monde, Caroline Sury, dans un ton constituant une espèce d’entre-deux entre le chant et la récitation, nous fait découvrir des univers ni totalement réel, ni totalement imaginaires, réunissant éléments réalistes et fantastiques. Sur l’écran, derrière les musicien.nes, sont projetés des dessins de Caroline Sury, qui ont quelque chose d’hypnotisant : dès que nos yeux se posent sur ceux-ci, ils ne peuvent plus s’en détourner. Ce mélange musique-lecture-dessin nous propulse hors de nous, dans un univers parallèle flyé, déstabilisant, mais toujours d’une beauté unique, non-conventionnelle, dotée d’un je-ne-sais-quoi d’envoûtant qui garde notre attention rivée sur le spectacle se déroulant sous nos yeux et à travers nos oreilles. Une expérience hors-norme dont je me souviendrai longtemps et que je recommande fortement.

Pour celleux qui seraient intéressé.es à assister à d’autres concerts de Musique pas d’air, vous pouvez suivre leur page Facebook. Personnellement, après la soirée de vendredi, je ne serais définitivement pas contre l’idée d’assister à une autre soirée de ce genre. Je vous recommande également de taper « Caroline Sury » sur Google afin de voir quelques-uns de ses dessins, car mes mots seuls ne peuvent pas leur rendre justice.

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